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Les activités hivernales au parc Saint-Nicolas seraient compromises

C'est du moins ce qu'a annoncé vendredi, la Ville de Montmagny par l'entremise d'un communiqué de presse envoyé aux médias.

Selon ce qui est dit dans la dépêche, l'accès au parc Saint-Nicolas sera vraisemblablement limité aux piétons cet hiver puisqu'il sera impossible d'y faire entrer la machinerie nécessaire au déneigement et à l'entretien du site.

Cet état de fait serait attribuable à la structure du pont qui ne permet pas aux véhicules de plus de cinq tonnes d'accéder au parc et parce que le propriétaire des terres agricoles voisines, Jean-Yves Gosselin, ne consent plus au passage desdits véhicules sur ses propriétés.

La ville a également rappelé dans son communiqué que, ces dernières années, le ministère des Transports (MTQ), qui assume la responsabilité des éléments structuraux du pont, a interdit aux véhicules de plus de cinq tonnes de passer.

Voilà pourquoi la machinerie lourde circulait sur les terres situées à l'est du parc.

Malheureusement, indique la Ville, le propriétaire a tout récemment informé qu'il n'autorisait plus le passage de véhicules sur son terrain, et ce, même après une rencontre avec le possédant concerné pour trouver une entente moyennant une compensation financière de 1000 $ par année.

Ce dernier, malgré l'offre, a refusé.

Contacté par notre service de nouvelles à savoir pourquoi il refusait dorénavant le passage sur son terrain, le propriétaire en question, monsieur Jean-Yves Gosselin, a tout simplement expliqué qu'il ne s'agissait pas pour lui d'une question monétaire, mais bien davantage d'une question de sécurité.

« J'ai des restrictions imposées par le CN pour mon usage personnel. S'il devait y arriver un accident, je serais tenu responsable et je me ferais par la suite déculotter par le CN.De plus, je ne pouvais continuer à laisser le chemin libre à la machinerie nécessaire au déneigement cette année, puisque cela aurait déjà fait dix ans que c'était le cas et qu'un droit acquis de passage aurait, de ce fait, été donné aux Amis du parc Saint-Nicolas. Ce n'est pas parce que je veux du mal à la Ville ou au parc, mais s'il devait y arriver un accident, je serais tenu responsable et je ne pense pas que la Ville paierait à ma place », de commenter le principal intéressé.

Par contre, monsieur Gosselin n'écarte pas la possibilité de vendre une partie de sa terre à la Ville.

Toutefois, ce dernier a vite rappelé à notre service de nouvelles, que sa terre était zonée agricole et que le processus bureaucratique pour la faire dézoner serait très long et laborieux.

La Ville s'est évidemment empressée d'adopter une résolution municipale, le 17 novembre dernier, demandant au MTQ de prioriser la réfection de ce pont dans sa planification de travaux en immobilisations.

Quant au député libéral du comté, Norbert Morin, il n'était pas au courant de la problématique.

Ce n'est que très récemment qu'il a été informé de la situation.

Ce dernier est vite entré en contact avec le MTQ afin d'en savoir davantage.

Il attend d'ailleurs des réponses du ministère avant de se positionner, toutefois, il a assuré à notre service de nouvelles qu'il était très sensible à la réalité présente.

Pour ce qui est du maire, Jean-Guy Desrosiers, il trouve extrêmement dommage de priver ainsi la population d'un site aussi exceptionnel puisqu'il sait pertinemment que les jeunes familles attendent avec impatience le retour de l'hiver pour aller patiner sur l'anneau de glace ou glisser sur la montagne de neige érigée dans le parc, cependant, il soutient que dans le dossier, la Ville ne peut malheureusement faire plus que ce qu'elle a déjà fait pour remédier à la situation.

« Il ne reste plus qu'à souhaiter que Les Amis du parc Saint-Nicolas réussissent là où la Ville a échoué : s'entendre avec le propriétaire des terres agricoles voisines pour qu'il reconsidère sa position », de confier le maire.

Le Conseil demeure toutefois déterminé et ouvert à trouver des solutions pour régler la situation le plus rapidement possible.
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