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Les associations de Québec Solidaire du Bas-Saint-Laurent et de Bonaventure unissent leurs voix pour dénoncer les tergiversations de TransCanada

Les associations de Québec solidaire du Bas-Saint-Laurent et de Bonaventure, qui couvrent le territoire s'échelonnant de Bonaventure à Montmagny incluant la Baie-des-Chaleurs, la Vallée de la Matapédia et le Témiscouata, unissent leurs voix pour dénoncer l'attitude de TransCanada dans le dossier du pipeline Énergie Est et des ports pétroliers envisagés sur le Saint-Laurent et dans la Baie-des-Chaleurs.

Pour Québec Solidaire, TransCanada laisse toujours planer le doute sur le choix de l'emplacement de son port pétrolier.

L'entreprise refuse de confirmer l'abandon du site de Cacouna ou de Baie-des-Sables (près de Matane) et l'avenir de celui de Belledune (dans la Baie-des-Chaleurs).

De plus, TransCanada retarde indument l'évaluation du Bureau d'audiences publiques sur l'environnement (BAPE), promise par le gouvernement libéral, en ne déposant pas la documentation exigée.

Selon Marie-Neige Besner, porte-parole de Québec solidaire Rimouski, « la population de la région est en droit de connaître dès maintenant les détails du projet d'oléoduc et de port pétrolier de TransCanada afin d'être en mesure d'exprimer son point de vue lors des audiences du BAPE. Tout laisse croire que l'entreprise étire volontairement les délais afin que le BAPE ne dispose pas du temps requis pour entendre les préoccupations des organismes et des citoyens de la région et pour faire une étude approfondie du projet ».

L'oléoduc Énergie Est projeté par TransCanada transporterait quotidiennement plus d'un million de barils de pétrole, en provenance des sables bitumineux de l'Ouest canadien. Ceux-ci sont essentiellement destinés à l'exportation. Les solidaires rappellent que ce projet comporte des risques majeurs pour les terres, les rivières et l'eau potable du Bas-Saint-Laurent et de la Gaspésie.

« Notre région vit déjà les conséquences des changements climatiques, notamment avec des tempêtes plus fortes et une grave érosion des berges. L'exploitation des sables bitumineux est le principal facteur d'accroissement des émissions de gaz à effet de serre au Canada. Ce serait une grave erreur d'en encourager l'expansion », a ajouté Jocelyn Berthelot, de l'association de la Côte-du-Sud.

Les associations de Québec solidaire du Bas-Saint-Laurent et de Bonaventure proposent plutôt de réduire notre dépendance au pétrole en développant les énergies vertes, grâce notamment à l'électrification des transports, l'efficacité énergétique, l'exploitation de la biomasse, de l'énergie éolienne et de la biométhanisation. « De telles politiques permettraient de mettre à profit les expertises développées dans notre région et contribueraient à la création d'emplois de qualité » ont conclu les porte-parole de QS.

 
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