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Les candidats du Bloc Québécois de l'Est-du-Québec donnent leur appui à Victor-Lévy Beaulieu

Louis Gagnon

Lors d'une conférence de presse à Trois-Pistoles, vendredi, les candidats du Bloc Québécois de l'Est-du-Québec ont donné leur appui à l'écrivain Victor-Lévy Beaulieu dans le dossier de Patrimoine canadien. Johanne Carignan et Louis Gagnon se sont faits porte-parole de leurs collègues Kédina Fleury-Samson et Steve Gagné.

En effet, le gouvernement fédéral impose maintenant aux éditeurs d'ajouter à tous leurs documents officiels et publications une mention bilingue indiquant le soutien financier du ministère canadien. Pour les candidats du Bloc Québécois, il s'agit d'un affront à la loi 101, qui reconnaît le français comme langue officielle du Québec.

 « On respecte la langue anglaise du Canada, alors que le ministère fédéral respecte la nôtre, le français, est la moindre des choses. C'est l'identité des Québécois qui est mise à mal chaque fois qu'Ottawa intervient en matière de culture au Québec. Quel lecteur francophone a besoin de se faire dire en anglais que Patrimoine canadien lui redonne son argent? Le milieu du livre est déjà attaqué de toutes parts. Pourquoi retirer sa subvention à un éditeur qui croit que chez nous, nos lois devraient prévaloir? », a affirmé le candidat de Montmagny-L'Islet-Kamouraska-Rivière-du-Loup, Louis Gagnon.

Le refus de se conformer à la directive ministérielle rend inadmissible aux subventions de Patrimoine canadien. Victor-Lévy Beaulieu, écrivain et directeur des Éditions Trois-Pistoles, n'entend pourtant pas se conformer à la nouvelle directive ministérielle.

« Le chantage du gouvernement fédéral doit être dénoncé. Le gouvernement fédéral, par une loi votée au Parlement du Canada, a reconnu que le Québec forme une nation; or, le fondement de ce qui constitue notre nation, c'est la langue commune dont nous faisons usage. C'est ce que reconnaît la loi 101 : la langue française est la langue officielle du Québec. Cette nouvelle attaque à l'identité québécoise est révoltante et il devient clair à nos yeux qu'il faut livrer un combat sans merci, par fierté pour nous-mêmes, pour ce qui nous construit et forge notre vision du monde, notre langue », a déclaré l'écrivain.

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