Le 25 avril dernier, dans le cadre de la semaine d'actions des centres de femmes contre l'austérité, une cinquantaine de femmes se sont présenté devant les bureaux du ministre Jean D'Amours avec l'intention de rappeler au gouvernement québécois qu'il est faux de croire que les mesures d'austérité n'affectent pas la population.
« Ce n'est pas en donnant des bonbons par-ci par-là que le ministre Leitão va réussir à sustenter les services publics qu'il a affamés pendant trois ans! » s'est indigné madame Aline Denis du Centre-Femmes Catherine-Leblond de Trois-Pistoles. Les coupures ont été si graves qu'elles ont saccagé le filet social québécois et ont ébranlé le système public selon elle.
Quatre représentantes des Centres de Femmes du Bas-Saint-Laurent ont rencontré Madame Solange Morneau, l'attaché politique du ministre D'Amour. Elles ont rappelé que les Centres de Femmes de la région du Bas-Saint-Laurent demandent au Gouvernement du Québec de réinvestir massivement dans les services publics, de manière à offrir des services publics qui répondent réellement aux besoins de la population. Elles ont également remis des silhouettes réalisées par les femmes illustrant comment les coupures dans le système de santé les affectent.
Toujours selon les Centres de Femmes du Bas-Saint-Laurent, les coupures draconiennes qui ont été faites entre 2014 et 2016 se font ressentir encore aujourd'hui. Elles empêchent toujours les femmes d'avoir accès aux services dont elles ont besoin. Partout au Québec, elles ont appauvri les femmes, ont diminué l'autonomie économique des femmes, augmenté leur travail invisible en les renvoyant dans la sphère privée.
« Les surplus budgétaires réalisés à force de coupes dans des services auxquels on a droit, le gouvernement doit les réinvestir dans les services publics, » a expliqué Aline Denis. Les Centres de femmes invitent le gouvernement à mettre en œuvre les solutions fiscales développées par la Coalition Main rouge : elles permettraient d'augmenter les revenus annuels du Québec de plus de 10 milliards de dollars. Nous avons les moyens de financer les services publics.