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Les citoyens s'informent sur le projet d'oléoduc

Difficile de savoir ce que pense la majorité silencieuse du projet Oléoduc Énergie Est qui traversera, faut-il le rappeler, la région de la Côte-du-Sud. Toutefois, les citoyens étaient nombreux à se présenter à la journée portes ouvertes afin de se renseigner sur le sujet, le 1er mai dernier à Saint-Bruno-de-Kamouraska.

Diane Gendron-L'Oie blanche

Le promoteur TransCanada n'a pas lésiné sur les moyens pour  tenter de rassurer les gens et, surtout, les convaincre de la pertinence d'un projet sensé enrichir le pays. Documents, cartes, affiches et matériel appuyaient les réponses et explications transmises par toute une équipe de spécialistes touchant les différents aspects du projet.

Du visuel

Devant une table, placée bien à la vue au milieu de la pièce, se trouvait un cercle représentant le diamètre précis du pipeline qui transportera 1,1 million de barils de pétrole par jour, depuis le site d'exploitation en Alberta jusqu'au terminal à Saint-John au Nouveau-Brunswick, un circuit de 26 jours.

Sur la table trônait un racleur intelligent, un appareil d'inspection de la paroi qui, à partir de l'intérieur, détecte les bosses et la corrosion sur le parcours grâce à ses capteurs. L'équipement indique l'endroit précis de l'anomalie, permettant des interventions localisées. Ce racleur constitue l'un des outils les plus importants pour s'assurer de l'intégrité du pipeline.

«On veut donner de l'information et recueillir les commentaires des gens, commentaires qui feront d'ailleurs partie du dossier qui sera déposé à l'Office national de l'énergie cet été», a mentionné le responsable des communications, Philippe Cannon. TransCanada entend aussi faire un dépôt volontaire au BAPE (pour ce qui concerne le terminal maritime de Cacouna) et s'engage aussi à répondre à toutes les questions de la Commission de protection du territoire agricole du Québec (CPTAQ), note M. Cannon.

Sécurité

La préoccupation première de la population quant à ce projet demeurant la sécurité, ces tournées à travers le pays visent aussi à détruire les mythes qui persistent dans la tête des citoyens concernant cet aspect, ajoute M. Cannon. «Toutes les statistiques le confirment, l'oléoduc s'avère la façon la plus sécuritaire de transporter le pétrole», insiste-t-il. Quant aux risques de déversements, ils sont nuls, maintient M. Cannon. La compagnie a quand même souscrit une assurance de 1 milliard $ pour parer à ces improbables éventualités.

Selon les données, on estime que le projet Énergie Est apportera 35 343 milliards de dollars supplémentaires au PIB national et qu'il créera 7 700 emplois durant la période de construction prévue de 2016 à 2018. Pendant la période minimale d'exploitation de 49 ans, on prévoit le maintien de 1000 emplois dans tout le pays.
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