Aller au contenu

Les conséquences de la grève peuvent être coûteuses pour le Club Magny-Gym et les Arts de la scène


Hier, le Front commun lançait un ultimatum au gouvernement et annonçait une nouvelle séquence de grève qui se tiendra du 8 au 14 décembre, inclusivement. Cette annonce à donner quelques sueurs froides à des organismes et organisations qui utilisent les locaux de l’école secondaire Louis-Jacques-Casault.

Effectivement, les Club Magny-Gym, Magny-Danse et Arts de la scène qui utilisent les locaux, gymnases et la salle Edwin-Bélanger ont aucun accès à l’école lors des jours de grèves. Pour le Club Magny-Gym qui doit tenir une compétition d’envergure provinciale les 9 et 10 décembre prochains, l’impact est majeur, comme le précise Andrée-Anne Caron, directrice générale du Club. «Des événements comme ça nous empêchent de faire nos activités quand on n'a aucun lien avec le système de santé ou le système scolaire. Nous autres, on loue un espace dans la bâtisse de l'école Louis-Jacques-Casault pour avoir un événement sportif qui fait bouger les jeunes. Des jeunes se préparent depuis des mois pour cette compétition-là et c'est une compétition d'envergure pour un club, pour un OSBL comme le nôtre, c'est des grosses retombées économiques. Ça nous permet de survivre année après année et c'est ce qui nous apporte les sous pour payer nos entraîneurs, pour se payer l'équipement nécessaire pour faire rouler la business tout au long de l'année. Si on nous enlève cette possibilité de faire des revenus, pour nous, c'est énorme le trou dans le budget financier, puis c'est des grosses retombées pour la région. On nous voit enlever l'accès à nos lieux d'entraînement en plus d'enlever nos entraînements à nos athlètes. On enlève en plus les horaires  des weekends. C'est un samedi et un dimanche; même pas durant le temps scolaire. Puis je sais que ce n'est pas la direction qui décide. En fait, on veut juste ne pas se faire enlever le droit de pratiquer la discipline, et de générer des revenus qu'on est habitués de générer et qui nous font vivre en fait.»

Au moment d’écrire ces lignes, les consignes officielles n’avaient pas été envoyées aux différents organismes et organisations mais Andrée-Anne Caron se disait certaine à 99% qu’il ne serait pas possible d’entrer dans les locaux car, comme elle le précisait, dès qu’on entre dans un établissement scolaire, on devient briseur de grève. Du côté du Club Magny-Gym, un comité travaille présentement à trouver des solutions. «Je sais qu'il y a des gens qui travaillent fort dans notre entourage, dans nos partenaires, qui travaillent très fort pour nous, pour qu'on puisse mettre en place un événement, le réaliser comme prévu le 9 et le 10 décembre prochains. Mais il y a tellement de contraintes et de lois qui existent que ça fait en sorte qu'on est touché par quelque chose qui devrait même pas toucher nos jeunes.»


Les Arts de la scène, qui louent la salle Edwin-Bélanger pour présenter une partie de sa programmation de spectacles, vit également ce problème. Le 8 décembre prochain, le spectacle de l’humoriste Ève Côté est prévu et à guichet fermé. Rejointe par téléphone, la directrice générale des Arts de la scène, Cynthia Lamontagne, ajoutait que lors de la première période de grève des organismes qui ont des ententes avec des salles de spectacles dans d’autres écoles secondaires au Québec ont pu présenter leur programmation. Par contre, les Arts de la scène n’ont pas accès à la salle Edwin-Bélanger. Il est encore trop tôt pour confirmer si le spectacle prévu le 8 décembre aura lieu ou non. Ce qu’il est possible d’affirmer, c’est qu’il n’est pas possible de le déplacer dans une autre salle de la région pour l’occasion. Aussi, en cas d’annulation du spectacle, des pertes financières devront être assurer par les Arts de la scène. Il sera également difficile de reporter le spectacle. Les délais sont très longs puisque les calendriers des artistes et de disponibilité des salles sont bien remplis.

Pour le Club Magny-Gym, le report d’une compétition régionale n’est pas non plus une option. «Nous, on s'est donné jusqu’à vendredi. On a beaucoup de délais en fait, au niveau de la nourriture à commander, au niveau de nos équipements et des camions. C’est deux camions de 53 pieds qui partent de Montréal et qui doivent se rendre à Montmagny. Moi, vendredi, il faut que je leur dise s'ils doivent descendre ou pas. Ces vans-là, ça coûte très, très, très cher. Donc si je les fais descendre et qu'il n’y a pas de compétition, je ne peux pas prendre le risque de payer cette facture-là quand je n'ai même pas de revenus qui vont rentrer. Donc, on a des gros deadline. Nous autres, on s'est donné jusqu'à vendredi, mais vendredi, c'est déjà trop tard. En fait, ça va être difficile de savoir si on va être prêt à temps pour le 8 décembre pour la préparation du plateau, pour que le 9 décembre on soit prêt à accueillir 450 gymnastes pour la fin de semaine.»

Les impacts financiers ne sont pas à négliger pour le Club Magny-Gym qui estime qu’il pourrait perdre entre 20 et 30 000$ en raison de cette grève et de l’annulation de la compétition des 9 et 10 décembre.

 

Commentaires