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Les constables spéciaux du palais de justice de Montmagny reprennent leurs moyens de pression

José Soucy
Mathieu Brulotte et Yoan Gagné, deux passionnés de leur métier.

À l'instar de leurs autres collègues du Québec, les deux constables spéciaux assurant la sécurité au palais de justice de Montmagny ont recommencé, mercredi, à porter leur pantalon multicolore afin d'accentuer la pression sur le gouvernement libéral.

Leurs principales revendications sont en lien avec un rattrapage salarial, un mécanisme pour compenser le fait que les constables n'ont pas le droit de grève et à la sécurité dans les palais de justice, notamment, le fait d'être toujours deux agents sur le lieu de travail.

Ils demandent également la création d'un comité de rémunération, comme celui obtenu par la Sûreté du Québec en 2010 fin d'être en mesure de comparer les divers corps de métier du Québec dans ce type de travail.

Pour les constables Mathieu Brulotte et Yoan Gagné travaillant au palais de justice de Montmagny, ces moyens de pression ne se font pas de gaieté de cœur et tous deux comprennent que leur habillement peut choquer certains citoyens, toutefois, ils ne peuvent faire autrement puisqu'ils n'ont pas de droit de grève.

« Nous sommes conscients qu'il s'agit — le port du pantalon multicolore — d'un moyen de pression un peu dépassé, mais en fait il s'agit également d'une façon dépassée de négocier de par le gouvernement actuel, » soutien Marthieu Brulotte qui est encore à temps partiel, et ce, après quatre ans de travail au palais de justice.

D'ailleurs, ce moyen de pression avait déjà utilisé, mais, avait été suspendu il y a quelques mois pour démontrer la bonne foi des agents dans les négociations, cependant, ces derniers croient avoir été bernés par le ministre de la Sécurité publique, Martin Coiteux qui, par le passé, leur avait donné l'impression qu'il comprenait la situation…

« Je crois que le ministre s'est servi du fait que nous avions suspendu le port des pantalons de camouflage pour augmenter la pression sur les policiers du SPVM pour qu'ils remettent à leur tour leurs uniformes, » a commenté calmement Yoan Gagné.

Quoi qu'il en soit, cette fois-ci, les deux constables spéciaux du palais de justice de Montmagny sont décidés d'aller jusqu'au bout afin d'améliorer leur condition de travail, allant même, selon la directive de leur syndicat, de refuser les ordres d'un juge leur demandant de s'habiller avec leur uniforme régulier lorsqu'ils sont dans la salle du tribunal.

Rappelons que la dernière négociation entre les deux parties s'est terminée seulement après quinze minutes de discussion.

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