Puisque la Loi-21 interdit le port de signes religieux aux employés de l’État en position d’autorité coercitive, ainsi qu’aux enseignants du réseau scolaire public, tout en reconnaissant un droit acquis aux personnes déjà en poste et que le crucifix installé au Salon bleu de l’Assemblé nationale a été récemment retiré – lui qui avait été placé au-dessus de la chaise du président à l’initiative de Maurice Duplesssis, en 1936 – il appert que les écoles du secteur qui arbore présentement une croix sur leur enceinte extérieure demeureront en place.
C’est du moins ce qu’a confirmé lundi, le président de la Commission scolaire de Côte-du-Sud, M. Alain Grenier, rejoint par CMATV Nouvelles.
En effet, selon ce dernier, la Loi-21 permet qu’on garde les croix sur les enceintes de nos écoles publiques.
« Ce serait difficile d’enlever toutes les références à la religion catholique dans les écoles du Québec », a déclaré Alain Grenier, et ce, en raison de l’histoire de l’éducation au Québec, qui a longuement été chapeauté par le Clergé…
Rappelons que la Loi sur la laïcité de l’État interdit le port de signes religieux à certains employés de l’État comme les procureurs, les policiers, les enseignants et les directeurs d’école, cependant, les ministres n’ont pas l’obligation d’établir une directive pour que le crucifix soit retiré des édifices publics.
« Chaque cas est individuel, en fonction notamment du patrimoine historique », avait indiqué l’attaché de presse du ministre de l’Immigration, Simon Jolin-Barrette au Devoir au mois de juin dernier. La loi prévoit que « les objets et les bâtiments puissent demeurer intacts », comme les croix taillées dans la brique.
Par ailleurs, si la ministre de la Justice Sonia Lebel avait fait savoir au mois de juin dernier que tous les crucifix seraient définitivement retirés des palais de justice québécois, aucune décision semblable n'a été prise aux ministères de l'Éducation et de la Santé puisque la Loi sur la laïcité de l'État n'interdit pas la présence de crucifix sur les murs des hôpitaux et écoles du Québec, là où ils sont toujours présents.
Ajouté par amendement quelques heures avant l'adoption définitive du projet de loi, l'article 17 a même pour conséquence d'empêcher les recours judiciaires exigeant le retrait d'un symbole religieux présent dans ces institutions.
La décision de maintenir ou de retirer ces objets relève directement des directions des établissements scolaires et hospitaliers.
L'article 17 prévoit d'ailleurs que les articles 1 à 3 de la loi ne doivent pas « être interprétés comme ayant un effet sur la toponymie, sur la dénomination d'une institution visée à l'article 3 ou sur une dénomination que celle-ci emploie. »
Source : Wikipédia et Assemblée nationale.