Les employés de 404 succursales de la Société des alcools du Québec ont entamé une première journée de grève, mardi, ce qui implique également la succursale magnymontoise.
En effet, les employés de la Société des alcools sont maintenant en possession d’un mandat de grève de six jours, qui a été voté à 91 % en juin dernier, et ce, après 16 mois de négociation.
Rencontré sur place par CMATV Nouvelles, le porte-parole des employés de la succursale de la SAQ de la capitale de l’oie blanche, monsieur Maxime Simoneau a d’entrée jeu affirmé que les revendications des syndiqués de la société d’État n’étaient pas tant les salaires que les conditions de travail en général.
« La plupart des gens pensent que c’est au niveau du salaire qu’on fait des revendications, mais ce n’est vraiment pas ça. D’ailleurs, la plupart des employés seraient prêts à sacrifier une partie de leur salaire afin d’avoir de meilleures conditions de travail.
En effet, 70 % de la main-d’œuvre dans les magasins de la SAQ est temps partiel, ce qui fait que les plus chanceux attendent actuellement jusqu’à 12 ans (en région urbaine) et 20 ans en région afin d’obtenir un poste à temps plein.
Ces derniers doivent ainsi patienter chez eux à côté du téléphone afin d’être disponibles le cas échéant où ils seraient appelés.
À la succursale de Montmagny, sur vingt employés, seulement quatre d’entre eux sont à temps plein, tandis que les seize autres y travaillent à temps partiel…
De ce fait, le taux de roulement est considérable chez les employés à temps partiel. Plusieurs partent par ailleurs après seulement quelques mois, faute de travail, ce qui se solde par un manque de revenus pour ceux-ci.
L’absence de garantie d’heures de travail est donc au cœur des revendications des travailleurs de la SAQ.
« Ça fait quatorze ans que je travaille à la SAQ, pis je n’ai jamais eu d’horaire fixe. Je suis encore à temps partiel et je n’ai pas encore de poste attitré. Les quatre employés réguliers ont dû attendre 20 avant de ne pas travailler les fins de semaine. Et là, la SAQ veut les rediriger la fin de semaine. Avec 1,2 milliard de revenus, la Société des alcools du Québec aurait les moyens de mettre des effectifs planchers. Ils ont les moyens de nous donner de bonnes conditions de travail,» a conclu Maxime Simoneau.