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Dossier des travailleurs étrangers temporaires: les entreprises de Chaudière-Appalaches en ont assez d'attendre!

En tant qu'organisations économiques locales et régionales, les chambres de commerce de la Chaudière-Appalaches se sont alliées pour défendre et représenter les intérêts de leurs membres dans l'Alliance des Chambres de commerce de Chaudière-Appalaches (ACCCA).

D'Est en Ouest, un enjeu majeur freine actuellement le développement de nombreuses entreprises de tous les secteurs sur notre territoire : la lourdeur administrative entourant le processus fédéral d'octroi des permis nécessaires aux travailleurs étrangers temporaires (TET).

La lenteur du gouvernement fédéral paralyse les opérations de centaines d'entreprises. La pérennité, la productivité et la croissance des entreprises de la Chaudière-Appalaches en sont grandement affectées. L'exaspération causée par cette situation répétée qui met en péril des centaines d'entreprises de tous les secteurs est à son comble. Le problème dure depuis trop longtemps.

Alors que les effets de la pandémie se font encore sentir, dans un contexte de pénurie de main-d'œuvre, la pression pour une relance économique est très intense. La région de Chaudière-Appalaches ayant le plus bas taux de chômage au Québec (2,8% en janvier 2022)[1], l'option d'accueillir des TET semble une excellente solution pour contrer ces enjeux. Toutefois, la lourdeur administrative et tout ce qui en découle est loin d'amener les résultats escomptés aux entreprises qui présentent leur demande.

Les situations suivantes ont été portées à notre attention, elles résument selon nous les principaux blocages dans le système d'octroi de permis. Nous confirmons que celles-ci surviennent de façon répétée dans notre région, créant un stress insidieux tout en menaçant la santé des employés et la croissance économique du Québec :

-Délais inacceptables : on parle de plus de 3 mois d'attente avant le début du traitement des demandes, et c'est au mieux car il y a souvent des pertes et allégations de non-envoi de documents de la part de Emploi et Développement social Canada, ce qui entraîne d'énormes pertes de temps.    
-Délais incompréhensibles pour l'accueil des ressources : certaines entreprises doivent patienter jusqu'à 18 mois pour accueillir l'ensemble des travailleurs étrangers attendus. Il y a également des retards importants dans l'arrivée des travailleurs, qui s'échelonne souvent au compte-goutte durant toute la saison estivale.

Rappelons que les entreprises déboursent des milliers de dollars pour embaucher ces travailleurs, sans compter les heures consacrées à la gestion administrative de chaque demande dans un processus répétitif qui se complexifie d'année en année.

Ils sont en plus privés de cette main-d'œuvre essentielle, sans aucune certitude que les démarches leur assureront l'arrivée de ces employés essentiels. Comme vous le savez, des contrats annuels continuent d'être refusés en raison du manque de main-d'œuvre, entrainant des pertes de plusieurs millions de dollars.

Les ententes entre le Canada et le Mexique devraient être porteuses d'espoir pour les entreprises d'ici, mais les délais déraisonnables et inexplicables dans le traitement des demandes entrainent plutôt l'effet inverse en maintenant nos organisations en otage dans une bureaucratie désuète.

Pensons également aux travailleurs étrangers qui se retrouvent privés d'un emploi alors qu'ils sont nombreux à être expérimentés et à répondre aux exigences de l'IRCC! Alors qu'il importe plus que jamais pour le Canada d'être attractif à l'International, est-ce là l'image que l'on souhaite projeter pour attirer des ressources essentielles pour soutenir notre relance économique ainsi qu'augmenter, renforcer nos capacités de production locales?

Nos entrepreneurs et entreprises lancent un cri du cœur. En leur nom et avec leur appui, l'ACCCA demande au premier ministre Justin Trudeau d'exiger auprès des autorités d'Immigration, réfugiés et Citoyenneté Canada (IRCC) l'allègement significatif du processus administratif quant au traitement des dossiers de demande et d'octroi de permis aux TET, avant et après que ceux-ci soient délivrés.

Il est temps que le gouvernement fédéral, tout comme l'IRCC - responsable de ce coûteux cafouillage, règle la situation et revoie ses façons de faire afin que des solutions efficaces et durables puissent être instaurées, et ce, à très court terme.

Liste des Chambres de commerce de Chaudière-Appalaches et signataires

Chambre de Commerce Bellechasse-Etchemins
Chambre de commerce de Disraeli
Chambre de commerce Kamouraska-L'Islet
Chambre de commerce de Lévis
Chambre de commerce de Lotbinière
Chambre de commerce de Saint-Georges
Chambre de commerce et d'industrie de la MRC de Montmagny
Chambre de commerce et d'industrie Nouvelle-Beauce
Chambre de commerce et d'industrie de Thetford Mines
Chambre de commerce et d'industrie de Saint-Joseph-de-Beauce

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