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Les Fermières de Saint-Jean-Port-Joli, Saint-Aubert et Saint-Damase soulignent le 100e

Les Cercles de Fermières de Saint-Jean-Port-Joli, Saint-Aubert et Saint-Damase souligneront à leur façon le 100e anniversaire des Fermières, la plus grande association féminine au Québec.

Dans la Capitale de la sculpture, les Fermières ont lancé l'année du 100e lors du dîner de la Sainte-Catherine en novembre 2014. Il leur reste à réaliser un graffiti, fait de bouts de laine, qu'elles exposeront dans le parc Fleury en avril et lors de leur exposition en juin.

Leurs homologues de Saint-Aubert ont profité de la fête des Sucres au début mars pour souligner ce 100e anniversaire.

Elles prévoient également produire une publication du genre «100 ans de bonne bouffe» et présenter d'anciennes pièces lors de leur exposition locale en juillet.

À Saint-Damase, les Fermières souligneront le centenaire lors de leur partie de sucre en plus de réaliser un graffiti en tricot.

Fondation

Fondé au début de 1926 par Mme Régina Fortin, le cercle de Saint-Jean-Port-Joli a déjà compté plus de 200 membres, contre 55 aujourd'hui. À Saint-Aubert, Mme Joseph Chouinard a créé le cercle en 1934; l'organisme regroupe actuellement 45 membres. À Saint-Damase, Mme Éva-May Pellerin a lancé le cercle en novembre 1937; en 2015, 21 femmes en font partie.

À l'époque, les premières réunions avaient lieu dans les maisons, car les femmes ne disposaient pas de moyens de transport, sans oublier le fait que certains maris se montraient réticents vis-à-vis ces rencontres strictement féminines.

Aujourd'hui, le Québec compte 645 cercles de Fermières, lesquels totalisent plus de 30 000 membres. Toutefois, la relève s'avère de plus en plus difficile à recruter, surtout en milieu rural où les jeunes femmes, comme les jeunes hommes, quittent leur région pour aller travailler en ville.

Émilie Chamard

Mme Émilie Chamard, de Saint-Jean-Port-Joli, fut l'une des Fermières les plus célèbres. Enseignante itinérante, elle a gagné le prix d'artisanat provincial en 1952 et a reçu des médailles d'argent et de bronze pour son œuvre.

Conditions de la femme

Tous savent que les Fermières tricotent, brodent, tissent et cuisinent à merveille. D'ailleurs, elles se font un devoir de transmettre ce savoir-faire patrimonial et familial.

Mais les Fermières, même après 100 ans, sont toujours de leur temps car elles continuent à œuvrer pour l'amélioration des conditions des femmes et des familles. Une partie importante et essentielle de leur raison d'être que plusieurs ignorent ou oublient trop souvent.

Parmi les œuvres caritatives auxquelles elles s'associent, mentionnons la Fondation OLO (œuf, lait, orange) qui aide les mères défavorisées, la Fondation MIRA (chiens pour les aveugles) et l'Associated Country Women of the World.

Les Fermières oeuvrent également au sein de plusieurs organismes provinciaux, dont le Regroupement Inter-Organismes pour une Politique Familiale au Québec, Solidarité Rurale du Québec, l'Association pour la Santé Publique du Québec, l'Institut de coopération pour l'éducation des adultes et le Regroupement des aidants naturels du Québec. Tout cela de façon bénévole!

Vignette:Les membres du conseil d'administration du Cercle des Fermières de Saint-Jean-Port-Joli dans leur local de tissage à la Maison communautaire Joly. De gauche à droite, on aperçoit Mmes Noëlla Lemieux, secrétaire, Denise Morneau et Pierrette Malenfant, administratrices, et Thérèse Pelletier, présidente. Mme Micheline Boucher, vice-présidente, était absente. À Saint-Aubert, Mme Denise St-Pierre exerce la présidence du cercle. À Saint-Damase, ce poste est occupé par Mme France Dubé.
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