L'année 2013 marque le 350e anniversaire de l'arrivée des Filles du Roy, ces femmes qui ont façonné le Québec en lui léguant les familles Bissonnet, Bouchard, Couillard, Coulombe, Deslauriers, Destroismaisons, Forgues, Gaumond, Godbout, Guimond, Lacasse, Lacombe, Lagacé, Lamontagne, Laprise, Larochelle, Lizotte, Patry, Picard, Plourde et bien d'autres! À la demande de la Société d'histoire des filles du Roy et à l'instar d'autres sociétés historiques dans la province, celle de la Côte-du-Sud soulignera ce 350e anniversaire les 28 et 29 septembre à La Pocatière et Rivière-Ouelle en organisant un événement intitulé «Les Filles du Roy sur la Côte-du-Sud».
En 1663, 36 Filles du Roy débarquent en Nouvelle-France, s'éparpillant entre Québec, Trois-Rivières et Ville-Marie, pour prendre mari et peupler la contrée. De 1663 à 1673, la Nouvelle-France accueillera plus de 750 autres Filles du Roy, dont 36 qui s'établiront sur la Côte-du-Sud: neuf à Beaumont, onze à Saint-Michel, deux à Berthier-sur-Mer, trois à Saint-Thomas de Montmagny, six à Cap-Saint-Ignace, une à l'Isle-aux-Grues et l'Île-aux-Oies, une à L'Islet et cinq à Rivière-Ouelle.
L'oubli, l'ignorance et la malveillance ont rejeté et maintenu dans l'ombre ces Filles du Roy et leur ?uvre, associant même à leur souvenir l'idée tenace d'une mauvaise réputation. Fondée en 2010, la Société d'histoire des Filles du Roy (SHFR) vise justement à connaître, faire connaître et reconnaître les Filles du Roy (1663-1673), à ?uvrer à leur réhabilitation dans l'opinion publique et à développer la généalogie par les femmes. La SHFR veut donc faire éclore la vérité sur ces quelque huit cents femmes, faire cesser l'amnésie à leur sujet et rendre leurs destinées à l'histoire.
La Société historique de la Côte-du-Sud entend bien imiter la SHFR lors de son colloque. La programmation prévoit entre autres le banquet des Filles du Roy de la Côte-du-Sud, la comédie musicale «Époque des Filles du Roy» par la troupe Dans le Temps, une messe souvenir présidée par Mgr Yvon Joseph Moreau et une cérémonie souvenir au cimetière de Rivière-Ouelle où on retrouve plusieurs monuments de familles québécoises.
La programmation prévoit également sept conférences, soit «À bas le Baron: vivent les Filles du Roy!» par Mme Irène Belleau, présidente de la Société d'histoire des Filles du Roy, «La naissance des seigneuries et des paroisses sur la Côte-du-Sud» par Mme Pierrette Maurais, ethnologue et archiviste au Centre d'archives de la Côte-du-Sud, «L'alimentation et les modes culinaires aux 17e et 18e siècles» par Mme Marie Royal, vice-présidente de la Fédération Québécoise des Sociétés de généalogie, «Les Français au Bas-Saint-Laurent avant 1700» par Mme Jeannine Ouellet, 1re vice-présidente de la Fédération Histoire Québec, «Des Filles du Roy, aux pêcheurs de marsouins» par Mme Judith Douville, chargée de projet au Musée de la mémoire vivante de Saint-Jean-Port-Joli, «Les coutumes religieuses sous le régime français» par Soeur Madeleine Juneau, directrice générale de la Maison Saint-Gabriel, puis «Au temps de la petite vérole. Les épidémies et la médecine au Canada aux 17e et 18e siècles» par M. Raynald Lessard, historien.
Les organisateurs attendaient quelque 300 personnes les 28 et 29 septembre. Mais huit associations de familles souches ont déjà confirmé leur participation, de sorte qu'on prévoit accueillir de 400 à 500 personnes.
Pour connaître les détails de la programmation, visitez www.shcds.org. Pour informations supplémentaires, contactez M. André Bérubé, président du Comité du 350e des Filles du Roy de la Côte-du-Sud, au 418-247-5829 ou [email protected].
N.B.: À Cap-Saint-Ignace, Louise Faure/Planchet, arrivée de La Rochelle en 1668, a marié Pierre Gagné/Gasgnier alors qu'Elizabeth-Agnès Lefebvre, venue de Paris en 1670, a épousé François-Louis Thibault. Toujours à Cap-Saint-Ignace, Anne Pineau/La Vieville, arrivée de Paris en 1671, a lié son destin à celui de Gilles Gaudreau/Goterau (photo: Pascal Huot).
N.B.:«Sans
les filles du Roy, le Québec ne serait pas ce qu'il est» de dire M.
Gaétan Godbout, le président de la Société historique de la Côte-du-Sud.
Par exemple, à Saint-Thomas-de-Montmagny, Madeleine Normand, arrivé de
Champagne en 1669, a épousé Alphonse Morin et Louise Robin, venue de
Normandie en 1671 probablement, a uni sa destinée à Robert Gaumond
(photo: Pascal Huot).