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L'abbé Maurice Proulx
Dans le cadre d’une réflexion collective sur le devenir de la chapelle de la Pointe aux orignaux située non loin du quai et dans le cadre de l’exposition ITE MISSA EST, une soirée de projection de films de l’abbé-cinéaste Maurice Proulx (1902-1988) a eu lieu le vendredi 11 août 2017, à même la Chapelle. Environ cinquante personnes étaient présentes.
Près de trente ans après son décès, le lègue culturel de Maurice Proulx est toujours bien vivant. Au programme de cette soirée, les courts-métrages diffusées furent :
1. En pays neufs : Sainte-Anne-de-Roquemaure (1942, couleur, 20 minutes) collection Université de Montréal.
2. La Gaspésie pittoresque (1957, couleur, 29 minutes) collection Louis Pelletier.
3. Sucre d'érable et coopération (1955, couleur, 20 minutes) collection Louis Pelletier.
L'animation de cette soirée était assurée par deux chercheurs de Scope (groupe de recherche pour une nouvelle histoire du cinéma au Québec) : Louis Pelletier, Université de Montréal et Jean-Pierre Sirois-Trahan, Université Laval.
L’abbé Maurice Proulx, cinéaste :
Prêtre et professeur d’agronomie. Fils d’agriculteur, Maurice Proulx restera toute sa vie attaché aux métiers de la terre. Devenu prêtre en 1928, il devient professeur à l’École d’agriculture de Sainte-Anne-de-la-Pocatière (Université Laval). Lors d’un doctorat à l’Université Cornell (États-Unis), il découvre la valeur du cinéma comme outil pédagogique. Il en perçoit toute la portée, sachant que beaucoup de paysans sont encore analphabètes.
Sitôt de retour au Québec, il se procure une caméra 16 mm. Dès lors, toute sa vie active va se partager entre son métier d’enseignant et sa passion pour le cinéma.
De 1934 à 1937, le cinéaste filme la colonisation de l’Abitibi, ce qui donne le premier long métrage documentaire sonore du Québec. En pays neufs est largement diffusé partout dans la province. En 1938, il touche encore la colonisation, en Gaspésie cette fois, dans En pays pittoresque, qui se veut aussi matériel de promotion touristique sur la région. Dans la même veine touristique, il filme le Saguenay, les îles de la Madeleine, la région de Québec.
Entre-temps, il a commencé sa production de films didactiques sous forme de documentaires.
Il participe activement à la création du Service de ciné-photographie en 1941. Dès lors, une grande partie de ses productions seront financées par cet organisme étatique. En plus de ses films didactiques liés à l’agronomie, Proulx réalise beaucoup de courts métrages sur des événements religieux, surtout des grands rassemblements qui ont cours dans les décennies 1940 et 1950. Il en filme dans toutes les régions du Québec, à Ottawa et même à Rome.
Source :
http://www.cinemaparlantquebec.ca/Cinema1930-52/pages/textbio/Textbio.jsp?textBioId=28
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