Les huit préfets de la région du Bas-Saint-Laurent demandent au gouvernement du Québec de leur confier la gestion du Fonds d’appui au rayonnement des régions (FARR), institué lors du dépôt du projet de loi no 122 et qui sera financé, à terme, à hauteur de 100 M$ annuellement. Les élus revendiquent ce pouvoir et cette autonomie en vertu de la Loi visant principalement à reconnaître que les municipalités sont des gouvernements de proximité, comme stipulé dans ce même projet de loi déposé le 6 décembre dernier à l’Assemblée nationale.
En conférence de presse, il a été rappelé que le premier ministre, M. Philippe Couillard, avait lui-même déclaré que les MRC sont le bon niveau pour le développement régional et que cette orientation doit se refléter dans toutes les décisions gouvernementales, surtout en matière de développement économique. Or, l’absence de modalités claires quant à la gestion du nouveau fonds suscite des questionnements légitimes et les élus du Bas-Saint-Laurent interpellent le gouvernement et les députés de l’Assemblée nationale afin qu’ils clarifient cette question le plus rapidement possible et ainsi mettre fin à l’incertitude quant à la gestion de ce fonds. Des rencontres avec les députés sont également prévues.
« À la signature du pacte fiscal, en 2014, le gouvernement a signifié qu’il donnerait plus de pouvoir aux municipalités et aux MRC. À la lumière du projet de loi déposé, nous invitons aujourd’hui le gouvernement à agir en ce sens, notamment en confirmant que la gestion de ce Fonds ira aux MRC. », de mentionner M. Yvon Soucy, préfet de la MRC de Kamouraska, représentant de la Table des préfets du Bas-Saint-Laurent et vice-président de la Fédération québécoise des municipalités. « Les élus sont imputables face à leurs citoyens et sont donc en mesure d’offrir une gestion efficace et cohérente en lien avec les besoins des communautés. Nous le faisons déjà, notamment avec le Fonds de développement des territoires dans lequel nous suggérons que le FARR soit intégré » ajoute-t-il.
Les élus de la région du Bas-Saint-Laurent demandent ainsi au gouvernement du Québec d’agir pour le bien des régions et de rendre ces fonds disponibles rapidement. « Nous demandons que le gouvernement suive la voie qu’il a lui-même tracée, que ces sommes, dédiées au développement régional, soient administrées par nos MRC selon les besoins de nos concitoyens. Le Bas-Saint-Laurent est reconnu depuis toujours pour sa forte culture de concertation, les MRC seront en mesure de convenir ensemble et de mettre en œuvre les projets les plus porteurs pour notre région » affirment ensemble les élus afin de faire résonner la voix de la région jusqu’à Québec.