Aller au contenu

Les Paramédics de St-Jean-Port-Joli ont sorti la gouache pour montrer leurs couleurs dans les négos

Stéphane Lévesque
Les ambulances servent à attirer l'attention du public sur le message des paramédics.

Les paramedics de St-Jean-Port-Joli sont officiellement en grève depuis le mardi 9 septembre à minuit. En fin de semaine dernière, ils ont sorti la gouache pour colorer leurs deux ambulances et ainsi démontrer leur ténacité dans les négociations de renouvellement de la convention collective de l'ensemble des travailleurs du pré hospitalier du Québec. En exposant symboliquement leurs couleurs, ils veulent sortir de l'ombre et montrer l'apport important qu'ils occupent comme maillon essentiel du système de santé. Les travailleurs veulent obtenir un contrat de travail qui respecte toute la palette des compétences qu'exige la profession de Paramédics.

Les paramédics veulent un contrat de travail négocié. Ils demandent notamment des augmentations de salaire équitables pour chacune des années du contrat, des améliorations au régime de retraite et l'abolition des horaires de faction. Les ambulanciers de Saint-Jean-Port-Joli souhaitent aussi dénoncer le délai de réponse à un appel et recevoir des solutions pour cette situation inacceptable et potentiellement dangereuse dans certains cas.

La caserne compte 6 temps complet et 16 temps partiel flottants qui servent également d'autres points de service. Depuis avril dernier, les ambulanciers sont affiliés à la Fraternité des travailleurs et travailleuses du préhospitalier du Québec (FTPQ section locale 592 de la FTQ). La centrale se désole qu'après près de deux ans et demi sans contrat de travail (mars 2015), la situation perdure avec la Corporation des services ambulanciers du Québec (CSAQ), le ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) et le Trésor.

Mis à part pour Urgence-Santé qui est parapublic, les ambulanciers relèvent d'un partenariat public-privé (PPP). Pour le gouvernement, ils ne sont pas considérés comme des travailleurs du Réseau de la Santé puisqu'ils travaillent pour des entreprises privées.
 

Rappelons que le 4 mars 2016, le Groupe Radisson a annoncé l’acquisition d’Ambulance Trois-Saumons inc. située à Saint-Jean-Port-Joli. Cette entreprise dessert 23 casernes, dont celle de Montmagny où est établi son siège social. Le directeur général, Laurent Hamel explique que le conflit n’implique pas l’entreprise privé qu’il représente et qui est engagé par le gouvernement pour administrer et fournir les services ambulanciers.

« Les ambulanciers sont la pierre angulaire de nos services. Les moyens de pression sont limités parce que ce sont des services essentiels. Le choix ne sont pas pareils partout. Celui fait à Saint-Jean-Port-Joli risque d’endommager la peinture de nos véhicules. Si c’est le moyen pris pour passer leur messager et attirer l’attention populaire qui pourrait faire bouger le gouvernement en leur faveur, on verra bien. L’important c’est qu’il n’y ait pas d’insultes et qu’une entente satisfaisante pour toutes les parties soit conclue. De notre côté, nous faisons tout pour améliorer leurs conditions de travail et leur qualité de vie en s’harmonisant avec notre mandat et nos obligations de saine gestion », de déclarer monsieur Hamel.

Présentement, les négociations sont suspendues puisque les différents ministères impliqués dans le dossier sont en processus d’évaluation des demandes et des meilleures propositions à faire afin d’uniformiser la dispensions des services ambulanciers à la grandeur du territoire national qui compte 12 régions administratives, avec chacune leurs particularités.

Une lettre ouverte d’un paramédic présentant les dessous du conflit sera diffusée prochainement par CMATV Nouvelles.


 

Commentaires