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Les paramédics demandent le respect et la reconnaissance de leur contribution

TVA

Le système de santé québécois mène actuellement un combat qui sera l’un des plus durs et des plus importants de son histoire.

Des travailleuses et des travailleurs de tous les secteurs participent à cette guerre contre le virus, ils travaillent jour et nuit afin d’apporter des soins aux citoyens et aux citoyennes en cette période de crise.

L’Association des travailleurs du préhospitalier (ATPH–CSN) déplore ainsi que les paramédics soient les grands oubliés des annonces de jeudi.

« Une fois de plus, les soldats qui sont dans les tranchées et qui sont au poste pour protéger la ligne de front se font oublier comme c’est trop souvent le cas depuis le début de leur existence », déplore Frédéric Maheux, président du syndicat, avant d’ajouter que « Les paramédics sont les premiers de la chaîne d’urgence à être au chevet des malades lorsque la population a besoin d’eux. Ironiquement, ils sont les derniers à avoir la reconnaissance qu’ils méritent ».

Le président de l’ATPH–CSN rappelle qu’en ce temps de crise, les paramédics sont en contact étroit avec des cas suspectés de la Covid-19.

Ils entrent dans les demeures et dans l’intimité des gens pour prodiguer des soins. Souvent, ils sont confrontés à des endroits restreints et ils sont témoins de scènes qui peuvent être très difficiles psychologiquement.

Ils doivent évacuer des gens malades de leur domicile avec des outils qui demandent une grande proximité avec les patients, ce qui augmente considérablement les risques d’être contaminés.Cette pandémie ajoute un stress supplémentaire aux paramédics.

Ils doivent manœuvrer avec de nombreux changements de procédures chaque semaine. Une seule petite erreur, aussi minime soit-elle, peut avoir de grandes conséquences : être contaminé et par le fait même contaminer les proches.

« Depuis trop longtemps, ces soldats, les paramédics, se font délaisser ; tantôt par le ministère de la Santé et des Services sociaux, tantôt par leurs employeurs », rappelle Frédéric Maheux.

Ceux-ci se renvoient la balle à savoir qui doit être le pourvoyeur de leurs salaires qui sont moins élevés que tous les autres métiers du réseau de la santé d’urgence avec une scolarité équivalente, tant pour des mesures transitoires liées à la COVID-19.

L’ATPH–CSN revendique que le travail que les paramédics effectuent chaque jour sur le terrain, dans des conditions de risque et de stress supplémentaire, soit reconnu et valorisé, que ce soit sous forme de prime ou d’une rémunération additionnelle.

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