Dans un communiqué émis mercredi, les 3 préfets des MRC de Montma-gny, L'Islet et Kamouraska, messieurs Frédéric Jean, Normand Caron et Syl-vain Roy, ont exprimé leur profonde indignation face à l'absence persis-tante de résolution du conflit entre la Fédération des producteurs de bois de la Côte-du-Sud et le Syndicat des producteurs de bois de la région.
Compte tenu des enjeux, les trois préfets demandent un moratoire sur la décision et l’ouverture immédiate des sentiers de motoneige.
« Nous exigeons que les parties concernées reviennent à la table des négo-ciations sans délai et qu’elles trouvent une entente qui permettra de réta-blir rapidement la libre circulation sur les sentiers de motoneige et de mi-nimiser les dommages économiques déjà causés. Cette impasse, qui per-dure depuis trop longtemps, a des conséquences dévastatrices sur nos économies locales et la qualité de vie de nos collectivités » mentionnent les trois préfets.
« Ce conflit, qui oppose deux parties, place injustement nos entreprises et notre population en otage. Nous observons, impuissants, des fermetures d'entreprises qui constituent le poumon économique de nos communau-tés, notamment dans les secteurs du tourisme, des services de proximité et de l'hébergement. C’est aussi l'ensemble de la population qui voit son ac-cès à des services essentiels fragilisé. Cette situation est inacceptable », affirment les préfets des trois MRC.
En raison de la fermeture partielle des pistes de motoneige stratégiques comme le sentier 55 qui paralyse une partie de l'activité économique cru-ciale durant la saison hivernale, plusieurs entreprises locales dont les res-taurants, pourvoiries, hébergements, et commerces de proximité sont ou seront forcées de fermer leurs portes, premières victimes de ce blocage.
Les préfets rappellent que, malgré leur appel initial à une négociation ra-pide et à une résolution immédiate de ce conflit, aucune avancée significa-tive n'a été réalisée. « Nous ne pouvons tolérer que l'incapacité de ces deux parties à trouver un terrain d'entente continue de mettre en péril nos communautés.
« Nous demandons à messieurs Pierre Lemieux et Raynald Nadeau de se réunir d’urgence pour négocier afin de résoudre ce conflit et stopper l’hémorragie des fermetures d’entreprises. Le temps presse. Nous exigeons que les deux parties concernées mettent leurs différends de côté et trouvent une solution juste et rapide pour mettre un terme à cette situation désastreuse. Il est temps d'agir dans l'intérêt supérieur des communautés et des entrepreneurs touchés, qui ne peuvent plus continuer de subir les contrecoups de cette mésentente» ont conclu les préfets.