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Les propriétaires de PME travaillent 59 heures par semaine pour pallier les pénuries de main-d'œuvre

Photo du rapport de la FCEI

La Fédération canadienne de l’entreprise indépendante a fait paraître récemment un rapport de recherche indiquant qu’en moyenne, les propriétaires de PME travaillent 54 heures par semaine, ce qui est l’équivalent d’une semaine de huit jours, en raison des pénuries de main-d’œuvre.

 

Pour Chaudière-Appalaches, ce sont 10 190 postes vacants qui ont été comptabilisés. Selon ce rapport, les propriétaires ayant déclaré faire plus d’heures en raison des pénuries de main-d’œuvre travaillent encore plus, soit environ 59 heures par semaine, dont 20 pour compenser le manque de personnel. C’est donc 34% de leurs heures travaillées qui servent à pallier le manque d’employés.

 

Selon l’économiste Laure-Anna Bomal, co-auteure du rapport, ce temps pourrait être consacré à d’autres priorités, comme la croissance de leur entreprise ou la recherche d’information sur des programmes gouvernementaux.

 

Les résultats des recherches menées par la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante révèlent que le pourcentage de PME affectées par les pénuries de main-d’œuvre augmente, passant de 55% en novembre 2021 à 59% en septembre 2022. Le Québec est d’ailleurs la province la plus touchée.

 

Ces pénuries ont obligé près de la moitié des PME affectées à refuser des ventes et des contrats ou à réduire leur offre de services.

 

Les secteurs de l’hébergement et la restauration, et l’agriculture sont les plus affectés par le manque d’employés. 84% des propriétaires devant augmenter leurs heures de travail.

 

Selon François Vincent, vice-président à la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante, considérant le vieillissement de la population, les pénuries s’accentueront si notre approche du marché du travail ne change pas. Il ajoute que les gouvernements pourraient faire leur part en instaurant des mesures ciblées comme la réduction du fardeau fiscal des propriétaires de PME pour leur permettre d’investir dans la rémunération des employés, la formation et l’automatisation. La simplification des processus d’immigration pourrait également aider les petites entreprises à recruter des employés.

 

Source: Fédération canadienne de l'entreprise indépendante

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