Le Conseil central de Québec-Chaudière-Appalaches (CSN) et les trois syndicats CSN de Chantier Davie profitent de la campagne électorale pour interpeller les candidates et les candidats de la région sur la Stratégie nationale en matière de construction navale et sur l’avenir du chantier maritime québécois, mais ce dernier s’en est pris davantage au député conservateur sortant, Steven Blaney.
« À la suite de la récente sortie, en compagnie du maire Lehouillier, il est clair qu’un certain flou politique flotte autour de l’avenir de la Davie », explique la présidente du conseil central, Ann Gingras.
Selon elle, la valse-hésitation de Steven Blaney est, à ce chapitre, éloquente.
« Un jour il refuse de dire s’il poursuivra le processus pour intégrer un troisième chantier dans la stratégie nationale de construction navale, le lendemain il est pour », illustre Ann Gingras.
En conséquence, afin d’en avoir le cœur net, le conseil central et les trois syndicats CSN de la Davie vont interpeller tous les candidats qui se présentent dans tous les comtés de Québec et de Chaudière-Appalaches pour savoir où ils logent quant à l’avenir du chantier maritime de Lévis.
« On veut savoir s’ils s’engagent à corriger l’injustice historique subie par Chantier Davie et à l’inclure dans la Stratégie nationale en matière de construction navale », a précisé Ann Gingras.
L’inclusion de Chantier Davie dans la Stratégie nationale en matière de construction navale et l’opportunité de pouvoir enfin soumissionner sur les contrats de construction de la garde côtière, est la seule façon d’assurer l’avenir à long terme du plus grand chantier naval au Canada et de le développer à son plein potentiel.
« On parle de bons emplois pour une génération, ce n’est pas banal, les candidats doivent se prononcer clairement », a conclu la présidente du conseil central.
Soulignons par ailleurs que la candidate libérale de la circonscription de Bellechasse-Les Etchemins-Lévis, Laurence Harvey, s’est récemment positionnée en faveur de la Davie en réaffirmant que le gouvernement libéral avait annoncé son intention de renouveler l’ensemble de la flotte de la Garde-côtière et d’ouvrir la Stratégie nationale de construction navale pour y inclure un troisième partenaire tout en affirmant que l’expertise et les capacités de la Davie plaçaient l’entreprise en très bonne position.
« Au cours du mandat libéral, excluant les contrats pour la construction de deux traversiers et pour les frégates de classe Halifax, la valeur des contrats que le gouvernement a donnée à la Davie était 25 fois plus élevée que celle des contrats donnés par les conservateurs au cours de leur dernier mandat, » a expliqué Mme Harvey.