Le Journal de Québec nous apprenait que les employés de Davie Canada, réunit en assemblée générale dès 9 heures dimanche matin, au Cégep de Lévis-Lauzon, ont refusé massivement à 91% les dernières offres patronales de la Compagnie, propositions jugées «indécentes» par les travailleurs. Le contrat de travail, qui touche quelque 800 employés, est échu depuis le 30 juin
«Pour la suite des choses, la balle est dans le camp de l’employeur», indique le président du Syndicat des travailleurs du chantier naval de Lauzon (CSN), Raphaël Jobin. D’autres rencontres entre les parties sont prévues au cours de la semaine.
Selon la journaliste Catherine Bouchard, l’employeur offrirait une reconduction de la convention pour une période de 18 mois, une augmentation de salaire de 1 % au 1er juillet 2016 et de 1 % au 1er janvier 2017, ainsi qu’un bonus de signature de 0,5 % sur les 12 derniers mois, de juillet 2015 à juillet 2016.
Sondés peu avant le vote, les travailleurs étaient peu enclins à se nommer, par crainte de représailles.
Selon Radio-Canada, ce rejet de l'offre pourrait avoir des conséquences directes sur le chantier maritime. Sans convention collective avec ses employés, la Davie ne pourrait pas soumissionner sur les contrats de la Garde côtière canadienne. La Davie espérait d'ailleurs effectuer la réfection du brise-glace Pierre-Radisson, de la GCC. Les travaux évalués à 8,5 millions de dollars pourraient faire travailler 135 employés.
Rappelons que plus de 70 employés avaient été mis à pied en juin lorsque deux contrats s'étaient terminés.
Le syndicat déclare avoir tout fait avant même l’échéance de la convention collective pour obtenir une entente et pouvoir soumissionner aux contrats.
Le contrat de travail, qui touche quelque 800 employés, est échu depuis le 30 juin. Les négociations se poursuivront cette semaine. Deux rencontres sont prévues cette semaine entre les deux parties.