La
MRC de Montmagny tient à faire une mise au point à la suite des informations
avancées par M. Yannick Patelli relativement à un article de son blogueur
Sébastien Clavet au sujet de l?édifice Amable-Bélanger (éditorial du 13 novembre
intitulé Les vraies questions). Les
données rapportées dans le commentaire de M. Patelli sont non seulement
erronées, mais démontrent clairement que l?obtention de documents par le biais
de la Loi d?accès à l?information ne garantit malheureusement pas leur compréhension
par le demandeur. M. Patelli vante les talents de recherchiste de M. Clavet,
mais qu?en est-il de ses talents d?analyste? Il est malheureux que des propos
non vérifiés, pour ne pas dire mal intentionnés, aient ainsi été repris dans un
éditorial, sans avoir fait l?objet d?une quelconque vérification.
Car une juste analyse des documents obtenus en vertu de la Loi d?accès à l?information aurait dû avant tout faire ressortir que ce projet, issu de la concertation des maires des 14 municipalités de la MRC de Montmagny, est entièrement autofinancé grâce aux revenus de location de l?édifice. La différence du coût estimé versus le coût net final est d?un peu moins de 1,5 M$ (et non 2 M$) et ne se traduit d?aucune façon par une facture aux Municipalités. La MRC paie annuellement 22,93 $ du pied carré pour l?espace occupé par ses bureaux, ce qui est tout à fait comparable aux coûts qu?elle aurait dû assumer pour louer ou construire un autre espace à bureaux répondant à ses besoins.
Une juste analyse aurait également souligné le fait que l?édifice Amable-Bélanger est occupé à 100 %, qu?il loge 6 organismes et que plus de 70 personnes y travaillent. Qu?il s?agit d?un exemple réussi de concertation d?organismes publics et qu?aucune municipalité, quelle que soit sa représentativité au sein de la MRC, n?a hérité d?un fardeau financier suite à la réalisation du projet.
Rappel du contexte
Remettons les choses dans leur contexte. Pour ceux qui ne connaissent pas l?édifice Amable-Bélanger, il est important de préciser qu?il s?agit d?un immeuble de 4 étages en pierres de granit, datant de 1927. Cet immeuble de 28 000 pieds carrés était inoccupé et non chauffé depuis plus de 4 ans lorsque la MRC l?a acquis. Vu l?âge et l?état du bâtiment, la MRC a choisi, afin de mieux contrôler les travaux de restauration, de rénover le bâtiment par lots (c'est-à-dire par étapes : démolition, services d?utilités publiques, enveloppe extérieure, achat d?équipements CVAC, construction d?un hall d?entrée, aménagement intérieur, aménagement du stationnement, etc.). Ceux qui s?y connaissent moindrement en construction et en restauration pourront confirmer qu?il est très difficile de déterminer avec précision le coût d?un projet de restauration d?une ancienne usine désaffectée.
Précisions également qu?il n?y a pas eu « d?oubli inquiétant », le pavage était bel et bien prévu aux travaux d?aménagement, et ce, dès le départ. Ce que M. Clavet pouvait clairement voir dans les documents qui lui ont été remis.
Une comptabilité créative
On a préféré, encore une fois, extraire des données à gauche et à droite pour bâtir un argumentaire-spectacle et écorcher au passage les élus. Car pour calculer le dépassement des coûts, M. Clavet s?est servi du montant final des travaux, incluant les taxes, et l?a soustrait du montant estimé au moment de débuter les travaux en 2009, mais cette fois-ci sans les taxes? creusant ainsi un écart de plus de 500 000 $!
Quant à l?interprétation de M. Clavet concernant « l?indécente » répartition des montants destinés à l?intégration de l??uvre d?art, (dans le cadre de la Politique du 1 %), sachez que cette répartition est établie par le ministère de la Culture, dans un processus d?appel de propositions et de sélection d??uvres d?art qui est également déterminé par le Ministère. Cette dépense n?a donc pas été outrageusement improvisée par la MRC, dans toute l?aura d?incompétence dans laquelle M. Clavet tente de l?envelopper.
L?analyse de M. Clavet omet également la subvention de 2,1 M$ qui a été reçue pour ce projet. Au final, ce projet de revitalisation porté par l?ensemble des maires des 14 municipalités de la MRC aura coûté au net 3,7 M$ et s?autofinance, faut-il le répéter.
En terminant, nous sommes d?accord avec le commentaire disant que « l?aménagement de l?édifice est réussi » parce que l?architecture du bâtiment est unique et représente un fleuron de l?ancienne période industrielle de toute la Côte-du-Sud, en plus de contribuer à la revitalisation du centre-ville de Montmagny. Ensemble, les maires de la MRC ont accepté et appuyé ce projet. Ils ont cru en l?importance et en l?utilité de sauvegarder l?édifice Amable-Bélanger et de mettre en valeur son intérêt patrimonial et historique, et ils ont travaillé et avancé en ce sens.
Cela s?appelle faire du développement régional.
Source :
Nancy Labrecque
Directrice générale
MRC de Montmagny