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Line Bellavance lutte contre la dystonie

Line Bellavance
Blessée à la tête dans un accident de voiture survenu en 2001, Mme Line Bellavance, enseignante de cinéma au Cégep de La Pocatière, a vu sa vie basculer quand une dystonie post-traumatique a pris forme peu à peu, l'invalidant gravement en 2006.

Mais qu'est-ce que la dystonie? Voulant faire connaître cette maladie orpheline, Mme Bellavance a participé à la rédaction du livre «Dystonies: Nos corps en désaccord» avec huit autres personnes, qui résident ailleurs qu'au Québec, mais qui souffrent de la même maladie: «La dystonie nous a réunis. Dans la faible mesure de nos moyens, nous avons décidé d'agir: nous sommes neuf à avoir transcrit nos témoignages dans l'espoir que nos expériences pourront vous aider ainsi que votre entourage» de lancer les auteurs.

Causant des spasmes qui contractent diverses parties du corps, la dystonie présente plusieurs visages: l'un ne peut plus tourner la tête, l'autre ne parvient plus à écrire, les paupières d'un troisième s'obstinent à rester closes. Bref, leurs muscles leur jouent des tours et certaines parties de leur corps sont affectées par des mouvements involontaires totalement incontrôlables.

Résultat: plusieurs patients dystoniques se terrent dans leur coin, à l'abri des regards condescendants et dans l'attente de nouvelles avancées de la médecine.

Atteinte du Syndrome de Meige, Mme Bellavance souffre d'une dystonie double (blépharospasme et dystonie oro-mandibulaire): spasmes oculaires et oro-mandibulaires (vision et voix pénalisées).

La dystonie est la maladie de l'effort! Toute accumulation d'efforts pénalise l'état dystonique.

La multiplicité des tâches à accomplir s'avère tout aussi nocive pour l'état dystonique.

La fatigue et stress ont plus d'impact. Tout ça parce que la neurochimie du cerveau est chambardée.

Mme Bellavance se gère donc... à la soustraction! «Je diminue efforts, multiplicité de mon environnement et la dystonie recule. Les spasmes oculaires sont pratiquement disparus, diminués de 98 à 100%, sans médication lourde...

Il me reste à faire de même avec les spasmes qui nuisent à ma voix. J'ai appris de cette saleté de maladie. Je rends ce qui est négatif, positif. On nomme cela je crois... de la résilience?» explique-t-elle.«Dystonies: Nos corps en désaccord» se trouve en prévente, pour 13 euros (environ 20$), chez Coëtquen Éditions.

Il sortira en format papier et format numérique le 4 juillet.
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