Dans un communiqué de presse envoyé jeudi aux médias de la région, l’Association du Parti conservateur du Québec de Côte-du-Sud y critique vigoureusement le projet de Loi-28 du gouvernement caquiste pour mettre un terme à l’état d’urgence sanitaire.
Voici le communiqué en question :
Nous nous y attendions et voilà, le gouvernement de la CAQ affirme vouloir arrêter l’urgence sanitaire, mais dans les faits, il la perdure sournoisement avec son projet de Loi-28.
En effet, au lieu de simplement lever l’urgence sanitaire afin que tout cela s’arrête pour de bon et que la démocratie puisse enfin reprendre ses droits au Québec, le gouvernement Legault ne cherche seulement et symboliquement qu’à mettre un terme officieux à ladite urgence sanitaire, mais en passant hypocritement par un projet de loi lui conférant la majorité des pouvoirs qu’il possédait lorsque cette dernière était active.
« François Legault essaie d’en passer une bonne aux Québécois en proposant un projet de loi bidon qui n’arrête aucunement l’urgence sanitaire… Trouver l’erreur ? », s’est interrogé perplexe Joey Aubé, président de l’association locale du PCQ.
En somme, la Loi 28 permettra au gouvernement de conserver le renouvellement des contrats de gré à gré sans appel d’offres jusqu’au 31 décembre 2020 minimalement ou jusqu’à la fin du prochain mandat d’un futur deuxième mandat de la CAQ.
Questionné sur le sujet, le ministre de la Santé et des Services sociaux, Christian Dubé a affirmé que, même si le projet de loi permettra toujours l’obtention de contrats de gré à gré par le gouvernement, celui-ci n’aurait pas l’intention d’en conclure d’autres.
« Devons-nous croire ces belles paroles venant d’un parti au pouvoir ayant donné jusqu’à maintenant plus de 17 milliards de contrats sans appel d’offres, et ce, d’une façon confidentielle depuis 2 ans ? Se poser la question, c’est d’y répondre », a ajouté M. Aubé.
Pour le président conservateur local, ce projet de loi est une tentative despotique et antidémocratique de la part de François Legault.
« Au lieu de redonner ces pouvoirs extraordinaires d'exception aux institutions démocratiques ainsi qu'au peuple québécois, le premier ministre tente par cette manœuvre de conserver la majorité des pouvoirs dont il a abusé trop longtemps et que son gouvernement a visiblement pris goût depuis 2 ans, et ce, en violant l'esprit de la loi sur la santé publique en renouvelant l'urgence sanitaire plus de 100 fois, sans votes et sans débats à l'Assemblée nationale. C'est aberrant et totalement indigne d'un chef d'État d'une nation dite démocratique ! », a exprimé Joey Aubé.
Rappelons que suite au dépôt du projet de loi mercredi dernier, les partis d'oppositions n'ont pas mis longtemps pour se faire entendre afin de condamner cette tentative despotique d'usurpation du pouvoir démocratique des Québécois.
« Ce projet de loi est un trompe-l'œil ! C'est un projet de loi qui donne l'illusion de sortir de la crise alors qu'il garde presque indemne les pouvoirs du gouvernement en état d'urgence », a dénoncé lors d'une récente conférence de presse, le chef du Parti conservateur du Québec, M. Éric Duhaime.
Il est important de mentionner que, suivant cette déclaration, Éric Duhaime a demandé au gouvernement d'amnistier plus de 50 000 Québécois ayant reçu une contravention de 1 500 $ lors des précédents couvre-feux alors que, pour la plupart, ils étaient tout simplement à l'extérieur.