Les personnes qui visiteront l'exposition de crèches à la sacristie de l'église de Saint-Jean-Port-Joli cet été y découvriront un marquoir brodé par Mme Louise Chouinard.
Cette oeuvre de 80 pouces par 32 regroupe 92 vignettes qui rappellent l'histoire de Saint-Jean-Port-Joli (fondateurs, familles, organisations, événements, sports, architecture).
Mme Chouinard a utilisé du lin portugais et la technique Crewel pour réaliser le marquoir. Elle a ensuite dessiné les icônes avec des brins de laine Médicis DMC aux multiples couleurs. En 2014, elle a offert le marquoir à la Municipalité de Saint-Jean-Port-Joli.
Dans l'art de la broderie, on appelle marquoir un ouvrage qui illustre l'histoire d'une personne, d'une famille, d'une communauté ou d'un événement. Il y en a partout dans le monde, mais le plus célèbre, appelé «La tapisserie de Bayeux», se trouve en France et rappelle la bataille d'Hasting au temps de Guillaume le Conquérant.
Passionnée de son art, Mme Chouinard veut redonner à la broderie sa noblesse et sa valeur traditionnelle: «Je brode depuis 15 ans. J'ai appris cet art auprès de Françoise Bonzon, Marie-Renée Otis, Esther Ross, Cécile Beauchemin et Kathryn Borel. J'ai consacré quatre années aux recherches et à l'exécution du marquoir de Saint-Jean-Port-Holi» explique-t-elle.
L'art de la broderie étant moins répandu au Québec qu'ailleurs au Canada, Mme Chouinard estime que le marquoir de Saint-Jean-Port-Joli pourrait être le seul à rappeler l'histoire d'une municipalité dans la Belle Province.
Mme Chouinard vient d'ailleurs de recevoir le Mérite municipal à titre de citoyenne de l'année dans la Capitale de la sculpture.
Photo : Réalisé par Mme Louise Chouinard, le Marquoir de Saint-Jean-Port-Joli est exposé pour la 1re fois à la sacristie de l'église locale (photo: Pierre Clouâtre).