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Marc-André Caron

À 12 ans, Marc-André Caron dirigeait une chorale de 100 personnes à l'occasion du 100e anniversaire de son village natal, Saint-Pamphile. À 16 ans, il se retrouvait à la tête du chœur de sa paroisse à l'église. Pendant 23 ans, il a guidé la destinée du chœur des Grands Bois de Saint-Pamphile. En 2006, il fondait Mouv'Anse, un groupe vocal qu'il dirige toujours. Mais outre ces réalisations connues par plusieurs dans la région, M. Caron s'est aménagé un «jardin secret» dit-il: au fil des ans, il est devenu l'un des chefs de chœur les plus réputés et les plus en demande au Québec, en France et en Suisse. Bref, l'un des meilleurs!

S'il dirige aujourd'hui des groupes de 800, 900, voire 1 000 choristes, il le doit en grande partie à Sœur Marguerite Chartier, des Sœurs du Sacré-Cœur à Saint-Pamphile, là où cette grande aventure a débuté.

De 6 à 14 ans, Marc-André Caron a appris la musique classique dans son village natal: «Sœur Marguerite m'a enseigné une bonne partie de la direction chorale. Elle m'a donné les bons outils pour évoluer dans ce monde. Je lui voue un très grand respect».

Ses études universitaires le conduisent brièvement à Ottawa où l'administration ne lui sourit guère. Il déménage à l'Université du Québec à Rimouski pour se spécialiser dans l'enseignement auprès des élèves vivant des troubles d'apprentissage ou de comportement. Il fera d'ailleurs carrière dans l'enseignement à La Pocatière, où il réside aujourd'hui.

C'est en 1990 qu'un chef de chœur le découvre et l'invite aux Retrouvailles du Mont-Orford. De là, de fil en aiguille, il s'est retrouvé en France à diriger des ensembles de 1 000 choristes! Et plus d'une fois par année: «J'ai fait dix fois le tour de la France. Les Français me disent que je connais mieux leur pays qu'eux-mêmes» lance-t-il en riant.

Aujourd'hui, il fait partie de l'un des plus importants réseaux en France: «J'ai des contrats jusqu'en 2017. Je dois même en refuser» de préciser celui qui partait pour Grenoble le lendemain de notre entrevue, soit le 20 mai, pour diriger un chœur qui interprétera des chansons d'une jeune vedette suisse , Nicolas Fraissinet.

Cet été, il participera pour une 18e année aux Fous chantants d'Alès, un festival qui se déroulera du 23 juillet au 1er août près de Nîmes en France. L'événement rendra hommage à Renaud. En 2000, c'était au tour de Jean-Jacques Goldman. En 1997, Jean Ferrat: «J'ai rencontré Ferrat à quatre reprises. Des contacts privilégiés» se rappelle avec fierté M. Caron. À Alès, il dirige des chœurs de 800, 900 ou 1 000 choristes devant 4 000 à 5 000 spectateurs réunis à l'extérieur!

M. Caron a aussi participé au festival «Les nuits de Champagne», à Troie en France, ou il a dirigé des choristes de tout le pays venus rendre hommage à Serge Gainsbourg.

En France ou en Suisse, Marc-André Caron anime des weekends chantants où il forme des chefs de chœur et des choristes.

Chez nous, avec sa conjointe Chantal Vaillancourt, il organise «Chœur en hiver» au Camp musical de Saint-Alexandre. Il s'agit d'un séjour de tourisme chantant que les Français apprécient.

Du 24 septembre au 4 octobre 2016, toujours au Camp musical de Saint-Alexandre, il présentera un répertoire Félix Leclerc avec choristes et orchestre à cordes. Quelque 80 Français sont déjà inscrits. Ce répertoire Félix Leclerc devrait déboucher sur un spectacle à La Pocatière donné par les choristes français, ceux de Mouv'Anse et d'autres chanteurs de la région. Bref, même à la retraite, il ne chôme pas!

C'est simple!

Jeune, Marc-André Caron a baigné dans la musique classique et populaire. Il doit une bonne partie de sa culture musicale à son frère, l'abbé Jean-Louis Caron: «J'ai une bonne oreille. Pour moi, la musique, c'est simple».

Par contre, le stress lié à la performance demeure: «En musique, tu dois performer. C'est un monde qui ne pardonne pas. Un choriste, c'est noir ou blanc: il t'aime ou pas! J'ai vu des chefs de chœur se faire démolir. Moi, ils m'ont adopté, même si je demeure rigoureux, mais je ne rabroue pas mes choristes: je préfère les aider, les orienter. Aujourd'hui, comme je jouis d'une reconnaissance certaine, j'enseigne l'humilité aux jeunes chefs de chœur que je forme afin qu'il puisse durer dans le temps» de conclure M. Caron.

Photo : Marc-André Caron alors qu'il dirige des centaines de choristes à Alès en France.

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