La pression aura finalement eu raison de la carrière de ministre de la députée de Côte-du-Sud, Marie-Eve Proulx puisque cette dernière a annoncé mardi qu'elle démissionnait de son poste de ministre déléguée au Développement économique régional et ministre responsable des régions de Chaudière-Appalaches et du Bas-Saint-Laurent.
Par contre, madame Proulx demeurera députée caquiste de la circonscription de Côte-du-Sud.
Voici par ailleurs la déclaration de cette dernière sur sa page Facebook concernant sa démission.
« J'ai été très affectée par les allégations des derniers jours me concernant et faisant référence à mon comportement qui aurait blessé certains des membres de mon équipe. Si c'est le cas, je m'en excuse. J'ai mes torts, mais je n'ai pas tous les torts. Je suis une fonceuse, c'est vrai. Je suis exigeante, c'est vrai, d'abord envers moi-même. Je suis, et demeure, animée par la volonté de travailler à réaliser les ambitions du Québec. Constatant que j'étais devenue une distraction pour le gouvernement alors que toute notre attention doit être portée envers la gestion de la pandémie actuelle, j'ai informé le premier ministre de mon intention de quitter mes fonctions de ministre déléguée au Développement économique régional. Je le remercie de la confiance qu'il m'a témoignée en me permettant de servir le Québec en occupant cette fonction. Je continuerai de porter fièrement les couleurs de la Coalition Avenir Québec à titre de députée de la circonscription de Côte-du-Sud », a-t-elle expliqué.
Rappelons que le nouveau chef du Parti conservateur du Québec, M. Éric Duhaime a demandé mardi matin, par voie de communiqué, la démission de la députée et ministre déléguée au Développement économique régional en raison des nombreuses allégations.
« Trois heures après l’envoi de notre communiqué pour réclamer la démission de la ministre Marie-Eve Proulx, elle démissionne. Ça fait des mois que le bureau du premier ministre François Legault sait comment la ministre Proulx traite son personnel et il ne fait rien. Il a fallu que Bernard Drainville s’indigne en ondes et que le Parti conservateur exige son départ pour qu’elle se fasse enfin montrer la porte », a déclaré Éric Duhaime sur sa page Facebook.
Ce dernier avait même fait un parallèle avec l’ancienne gouverneure générale du Canada, Julie Payette.
« La façon scandaleuse dont l’ancienne gouverneure générale du Canada Julie Payette traitait ses employés a montré la marche à suivre en pareilles circonstances. Pour les Québécois(e)s et les Canadien(ne)s, le harcèlement psychologique, en milieu de travail, c’est tolérance zéro. Justin Trudeau a congédié Madame Payette, François Legault doit faire de même avec Marie-Eve Proulx », avait-il plaidé.
Du côté du premier ministre, on explique que Mme Proulx avait eu l’aide d’un « coach » pour gérer son personnel, mais que la situation ne s’était pas suffisamment améliorée pour qu’elle puisse demeurer en poste.
Quant au PLQ, la cheffe, Mme Dominique Anglade a déclaré que François Legault n'a visiblement pas réagi avec la même force dans le dossier que pour dénoncer le harcèlement en ligne…
Du côté du Parti québécois, le chef, M. Paul Saint-Pierre Plamondon a accusé François Legault d’avoir trop longtemps fermé les yeux concernant les allégations de harcèlement envers la députée-ministre.