Martin Coiteux refuse encore de blâmer directement le ministre Jean D'amour pour les dépenses dites «somptuaires» de son bureau de comté
Martin Coiteux
Le ministre responsable de l'Administration gouvernementale et de la Révision permanente des programmes et président du Conseil du trésor, M. Martin Coiteux, était de passage vendredi à l'Hôtel Oiselière de Montmagny pour un diner-conférence devant une soixantaine de convives, afin de vanter les mérites de son gouvernement en matière de gestion et d'économie.
Lors du point de presse accordé aux médias, il a été question entre autres de la municipalité de Sainte-Florence, dans la vallée de la Matapédia, qui a adopté lundi dernier une résolution demandant au premier ministre Philippe Couillard de remplacer le ministre responsable du Bas-Saint-Laurent, Jean D'Amour, parce que ce dernier est non présent sur le terrain, mais surtout en raison des dépenses pour les rénovations apportées à son bureau de comté, évalué à 228 000 $, et ce, pendant l'application des politiques d'austérité du gouvernement libéral.
Monsieur Coiteux a ainsi refusé de blâmer directement le ministre Jean D'amour en affirmant que de telles problématiques s'étaient vues avec plusieurs députés et ministres de différentes législatures, et que maintenant, le gouvernement s'est assuré que les règles de dépenses, en ce sens, seront plus serrés.
En effet, il sera désormais nécessaire d'obtenir au préalable une autorisation du Conseil du trésor lorsque le coût découlant de la solution immobilière retenue, de l'aménagement d'espaces existant et des besoins en matière de mobilier excédera 25 000 $ ou entraînera une augmentation annuelle du loyer de plus de 5 %.
« Clairement, il s'agit d'une problématique générale qui va au-delà des personnes, qui a d'ailleurs existé dans plusieurs législatures et nous avons pris les gestes qui s'imposaient, » de conclure le ministre.
Rappelons que le ministre libéral délégué aux Transports et à l'Implantation de la stratégie maritime ainsi que ministre responsable de la région du Bas-Saint-Laurent et de la région de la Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine, Jean D'amour avait défrayé les manchettes au mois de décembre dernier, puisque qu'il avait été connu du grand public que le réaménagement de son bureau de comté à Rivière-du-Loup avait couté 228 000 $ au trésor québécois, et ce, sans compter les frais reliés à la location dudit bureau, qui s'élève à près de 54 000 $ par année.