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Michel Forget juge tardive l'intervention caquiste sur la problématique des soins de santé au Kamouraska

C’est vendredi dernier le 24 août à La Pocatière que le candidat du Parti québécois dans Côte-du-Sud, Michel Forget présentait ses engagements dans le domaine de la santé.

Selon lui, le programme en santé de sa formation politique est de loin le plus étoffé et complet pour les besoins des Québécois, car il a été qualifié de meilleur programme par le Regroupement des médecins pour le régime public, ainsi que par Régine Laurent, ex-présidente de la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ).

Bien que Michel Forget reconnaisse qu’il y a du positif dans le programme des autres partis politiques, il estime cependant que celui de la Coalition avenir Québec manque de substance. Ce dernier n’a d’ailleurs pas été impressionné par les propos de François Paradis et de Marie-Eve Proulx lors de leur récente visite à La Pocatière.

Celui-ci juge d’abord tardive l’intervention de la CAQ dans le dossier des soins de santé au Kamouraska puisque le comité « Mes soins restent ICI », lors d’une visite à l’Assemblée nationale au mois de mai dernier, n’avait pas été en mesure de discuter avec François Paradis alors qu’une rencontre a eu lieu avec la critique en santé du Parti québécois, Diane Lamarre et le député de Rimouski, Harold Lebel.

« Je vous fais part de ma déception. Moi, je me serais attendu à beaucoup plus que de dire, on va s’assoir pour regarder ce qu’on va faire, mais on vous promet qu’on va bien faire. Je suis désolé, mais nous on s’est déjà assis avec ces gens-là. Nous on n’arrive pas seulement qu’avec des bonnes intentions, vous voyez c’est très précis. »

Voici par ailleurs les propositions du Parti québécois :

-Pour les médecins, gel de leur salaire afin de revoir leur mode de rémunération. Également, le Parti Québécois mettra fin à l'incorporation des médecins.

-Pour les infirmières et les préposés, réduction de la charge de travail. À cette fin, un fonds d'urgence sera débloqué pour réduire les problématiques identifiées, pour ouvrir des postes supplémentaires, et pour éliminer le temps de travail supplémentaire obligatoire.

-Pour les infirmières, formation de plus d'IPS (infirmières praticiennes spécialisées), assurer leur autonomie et débuter l'implantation d'un réseau de cliniques d'IPS.

-Modifier la politique de centralisation des services en santé, comme le projet Optilab, en misant sur le développement des services de proximité.

-Pour les soins à domicile, fin du rationnement et augmentation des budgets (35%).
-Mise en place d'une politique pour les proches aidants, prévoyant notamment des moments de répit.

-Étendre le programme d'appels automatisés PAIR à l'ensemble du Québec.

-Augmentation significative des sommes allouées dans le cadre du « Plan d'action sur le trouble du spectre de l'autisme ».

-Ajout de 60 M$ annuellement à terme dans les ressources pour la déficience intellectuelle.

-Couverture du premier cycle de fécondation in vitro pour les couples infertiles.

-Instituer le droit à l'oubli, principe interdisant la discrimination envers les survivants du cancer par les compagnies d'assurance.

-Climatiser les établissements de santé.

-Retour du Commissaire à la santé et au bien-être (CSBE).

-Des CISSS et des CIUSSS plus représentatifs et plus près des localités.

Le Parti Québécois considère également qu'il est essentiel de procéder au décloisonnement des actes cliniques afin d'augmenter l'autonomie réelle des 200 000 professionnels de la santé autres que les médecins.

Voici quelques exemples :

-Dans les CHSLD, avoir des équipes formées d'infirmières, de pharmaciens et d'hygiénistes dentaires.

-Les dentistes auront accès au DSQ.

-Les pharmaciens pourront procéder à des opérations de vaccination.
-Autonomie des ergothérapeutes pour évaluer le renouvellement du permis de conduire des aînés, sauf exception.

-Les physiothérapeutes pourront prescrire des radiographies et offrir des soins de première ligne aux sportifs blessés. Il leur sera possible de recommander des patients à un spécialiste directement.

-Les travailleurs sociaux pourront recommander directement des patients à des professionnels en santé mentale.

-Les paramédics jouiront de plus d'autonomie sur un plus grand nombre d'actes en situation d'urgence et en tant que premiers répondants.

Ces mesures et d'autres auraient déjà été présentées à des intervenants de la circonscription de Côte-du-Sud (employés du réseau de la santé, groupes communautaires, comités d'usagers) ainsi qu'au comité « Mes soins restent ici » et auraient été applaudi par les intervenants rencontrés.

 

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