L'annonce d'arrêt de production du contrat de Montréal à l'usine Bombardier de La Pocatière provoque une onde de choc en Côte-du-Sud.
L'usine Bombardier de La Pocatière procédera à des mises à pied massives pour une période minimale de six mois, à compter d'avril, en raison de problèmes liés à un fournisseur. Toute la production des voitures Azur du métro de Montréal est affectée. Du côté de Bombardier, on parle de145 suspension d'emploi. Selon un représentant syndical, près de 210 employés, cols bleus et cols blancs seront touchés par la situation.
Cette décision est attribuable à des problèmes éprouvés par l'un des fournisseurs de son partenaire Alstom. Selon Marc Deschênes, porte-parole de Bombardier : « Le sous-traitant responsable de fournir le système de contrôle automatique du train éprouve des problèmes techniques avec le logiciel en question. »
Une réunion spéciale avec les représentants du syndicat a eu lieu en fin d'avant-midi afin d'expliquer la situation et les conséquences à venir. Compte tenu de l'ancienneté du personnel couvert par la convention collective, l'employeur procédera la semaine prochaine à la remise des lettres officialisant la directive de mise à pied. Celles-ci entreront en vigueur à la fin avril afin de respecter le délai de dix semaines d'avis pour un tel arrêt des activités de production.
La mauvaise nouvelle provoquera un certain choc économique en Côte-du-Sud, principalement pour la région de La Pocatière.
Le député de Côte-du-Sud a réagit : « Ma première préoccupation est envers les travailleurs et travailleuses. Je vais m'assurer qu'Emploi-Québec les accompagne dans ce processus. Même si la décision est temporaire, nous travaillerons comme nous l'avons toujours fait avec Bombardier, afin que ces hommes et femmes retrouvent leur emploi le plus rapidement possible » a déclaré Norbert Morin.
Pour sa part, le député fédéral de la circonscription, M. François Lapointe a déclaré : « Je souhaite ardemment que la situation sera temporaire. Nous savons que nos travailleurs sont performants et que l'arrêt ne leur est nullement attribuable. Je désir que soit gardé l'expertise en place et que celle-ci soit développée. Service-Canada a été prévenu par mes bureaux d'un afflux important de demandes à venir. J'invite les travailleurs qui éprouveraient des difficultés à entrer en contact avec mon personnel. »
Rappelons qu'à la fin avril, le contrat de Chicago prendra fin. Incluant les cols blancs, une soixantaine de personnes seront alors aussi mises en disponibilité sur le marché de l'emploi. « Avec l'arrêt de ce contrat et de celui de Montréal, ce sont les deux vaches à lait de notre usine qui seront arrêtées. », de dire le représentant syndical avec qui nous nous sommes entretenus.