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Mission réussie pour la restauration des habitats aquatiques sur la rivière Vincelotte

Crédit: OBVCS
Site 2, ancien pont sur la rivière Vincelotte pendant les travaux

C’est au cours de la semaine du 29 mai que l’équipe de l’Organisme des bassins versants de la Côte-du-Sud (OBVCS) a procédé aux travaux de restauration des habitats aquatiques et d’amélioration de la qualité de l’eau de la rivière Vincelotte sur le territoire de la municipalité de Cap-Saint-Ignace. Ces travaux ont été rendus possibles grâce à un financement de 78 000 $ d’Environnement et Changement climatique Canada et de la Fondation de la faune du Québec.

Deux obstructions étaient situées à l’est de la route de l’Anse-à-Gilles, où la rivière traverse de nombreux champs agricoles. La première était une traverse à gué bétonnée désaffectée qui nuisait grandement à l’écoulement des eaux, et donc à la circulation de la faune aquatique. Avant le début des travaux, une barrière composée de bottes de paille et un absorbant à hydrocarbures ont été installés dans le but de capter les polluants qui auraient pu s’écouler dans la rivière. Une excavatrice a ensuite procédé au retrait du béton et des nombreuses roches bloquant le cours d’eau. Les rives ont par la suite été végétalisées : la plantation d’une vingtaine d’arbres et d’arbustes indigènes assurera la filtration des eaux souterraines et permettra de stabiliser le sol, tout en maximisant l’interception des éléments nutritifs. Les travaux sur cette partie de rivière ont duré environ une demi-journée.

 


L’équipe s’est ensuite dirigée vers la deuxième obstruction caractérisée par un ancien pont où seules les parties situées sur la rive servant autrefois au soutien de la structure étaient encore présentes. Le retrait de cette imposante construction, qui rétrécissait le cours d’eau, a nécessité deux jours de travail et a été fortement bénéfique pour la rivière et sa biodiversité. En effet, la rivière a retrouvé sa largeur naturelle, arrêtant ainsi le refoulement de l’eau en amont et l’érosion des berges en aval. Près de 70 végétaux ont été plantés sur les rives, laissant place à une magnifique bande riveraine. Poissons, alevins, écrevisses et faune terrestre étaient au rendez-vous, profitant du nouvel habitat leur étant offert.

Également, un inventaire des populations de poissons fréquentant la rivière a été réalisé avant la réalisation des travaux. Les espèces pêchées sont typiques des rivières bordées par des parcelles cultivées des basses-terres du Saint-Laurent en Chaudière-Appalaches, soit meuniers, épinoches et représentants de la famille des cyprinidés (ménés). De plus, ces inventaires ont confirmé la présence de l’omisco, un petit poisson qui habite principalement la rivière du Sud et la rivière Boyer dans la région.

L’OBVCS poursuivra ces suivis des populations de poissons et de la qualité de l’eau de la rivière jusqu’en 2025, permettant de prendre connaissance de l’évolution de l’impact du retrait de ces structures. De plus, dans un but de collaboration du public, des activités de capture de poissons ont eu lieu la semaine du 12 juin avec des élèves d’écoles primaires afin de les sensibiliser et de les initier aux enjeux du projet.

Source : Ély-Anne Chouinard, agente de l’environnement, Organisme des bassins versants de la Côte-du-Sud

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