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Mobilisation contre l'accaparement des terres : la relève agricole du Bas-Saint-Laurent convoque une assemblée à Ste-Hélène de Kamouraska

En éditorial de La Terre de chez nous pour la semaine du 22 au 28 octobre 2014 Marcel Groleau, président général faisait un écrit sur l'inquiétude concernant le phénomène d'accaparement des terres agricoles par des fonds d'investissement. Donnant en exemple la société Pangea qui poursuit actuellement son expansion par des acquisitions au Québec et notamment dans le secteur de Kamouraska, et une intensification dans les régions où le potentiel agricole est intéressant.

 M. Groleau expliquait dans son article que lorsque des millions d'hectares sont acquis par Pangea, la concentration d'immenses superficies de zone agricole dans les mains d'un seul groupe de propriétaires signifie un certain contrôle du marché qui permet d'établir le prix et les conditions sur le prix des terres qui sont transigées sur un territoire défini. « Cela explique, en bonne partie, la hausse fulgurante et soudaine de la valeur des terres dans les régions affectées par le phénomène. », d'expliquer l'auteur du texte.

L'accès aux terres est déjà un enjeu de taille pour les jeunes de la relève et le phénomène d'accaparement limite encore plus leurs chances de devenir propriétaires. La firme montréalaise Pangea a annoncé récemment l'achat de 4 000 acres de terres à Saint-André de Kamouraska.

Bien que le modèle Pangea leur offre maintenant d'être des partenaires par l'entremise des sociétés de gestion liées par contrat au groupe principal, le travail sur le terrain doit être fait par quelqu'un de fiable et bien entendu, le contrat prévoit que la société de gestion utilisera les semences et les équipements du groupe qui commercialisera aussi les récoltes.

L'accaparement soulève les conséquences décrites, mais aussi d'autres enjeux comme : celui de l'appartenance au territoire et l'occupation de celui-ci par les familles agricoles. Outre la relève, le monde municipal devrait aussi se préoccuper de cette situation, tout comme les fournisseurs régionaux d'équipements qui risquent de voir le groupe centraliser les achats d'intrants et toutes les fournitures nécessaires aux exploitations. Les enjeux locaux sont secondaires pour eux, car les gestionnaires n'habitent pas les régions en exploitation.

En conséquence, la relève agricole du Bas-Saint-Laurent organise une rencontre ce jeudi 23 octobre à 20 h au 529-B, rue de l'Église Nord à Sainte-Hélène afin de discuter du sujet avec toutes les personnes intéressées et concernées par le sujet. Des représentants de l'UPA prendront alors la parole. Le président de la Fédération de la relève agricole du Québec (FRAQ), Pascal Hudon invite à une vive participation.

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