Réal Martineau - OPINION
Lors de son assemblée annuelle du 4 décembre, pour un suivi courageux et responsable des évènements "hiver 2012", il aurait été très pertinent de faire place, succinctement oui, à une réflexion constructive sur le fond.
Une bonne animation aurait pu nous y introduire, nous y engager. La nature même de notre mouvement nous y obligeait.
Aurait-on pu?
Revenir sur la pertinence de notre double mission, mission économique en occupant un secteur commercial et mission socio-éducative, par la promotion de nombreux principes et valeurs: L'intégrité, le respect, la dignité, la solidarité, le partage, la démocratie participative, le développement de la personne...
Revenir sur notre modèle de gestion, de participation, de partage des pouvoirs, de responsabilisation et de valorisation...
Aurait-on pu mandater notre C.A. ou un comité spécial pour approfondir le tout et nous revenir?
Ça semble gros, théorique, mais pourtant essentiel à notre quête d'authenticité. Notre COOP doit-elle se fondre dans l'ensemble ou faire la différence?
Le rendez-vous a été manqué. Avec l'appui d'une allocation axée sur une interprétation abrégée de la solidarité (solidarité avec qui? Sur quoi?) et du respect religieux d'une loi cadre, on a choisi de se conforter dans le statu quo, sauver notre institution. Tant pis pour les autres valeurs...C'est banal...On passe à autre chose...Le goûter attend.
La solidarité ne se pratique pas sur une voie sens unique, une voie de subordination, une voie d'acceptation de la bêtise, mais dois être un exercice critique de confiance mutuelle, de partage, d'enjeux, de quête de force et d'action. La solidarité ne peut délibérément oublier, écraser les droits fondamentaux individuels des "voisins" (Le droit au travail en est un). Beaucoup d'exemples font la manchette.
La solidarité se mérite et peut impliquer réparation. Dans une COOP, pour le futur, solidairement on devrait exclure de nos rapports "grève et lock-out". Il faut préparer cet avenir.
Par manque d'énergie, d'intérêt ou de solidarité éclairée, on a échappé une bonne occasion.
Réal Martineau
Sociétaire COOP IGA
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