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Noah a besoin d'une chambre hyperbare

Noah en compagnie de sa mère, Katia Falardeau.

Noah Dupuis a cinq ans. Il est adorable. Et pourtant ses parents, Katia Falardeau et Rémi Dupuis, savent que sa vie sera difficile en raison d’un trouble neurologique.

Dernier d’une famille de trois enfants, Noah souffre de dyspraxie et présente des symptômes de dysphasie, des problèmes sévères de langage qui ont une incidence majeure sur son développement. Il a de la difficulté à dire des mots, à faire des phrases, à se situer dans le temps, à établir des contacts avec les gens. Les situations nouvelles l’angoissent, alors il se fâche ou il pleure. «Noah ne parle pas au je, il parle encore au moi» raconte sa mère, rencontrée dans la demeure familiale à Saint-Lucie-de-Beauregard.

Manger constitue aussi une source d’angoisse pour le bambin, car son cerveau ne comprend pas comment placer sa langue. Il a donc de la difficulté à avaler. «C’est un combat de lui faire manger de la viande, des fruits et des légumes. Même chose pour les sorties».

Les parents de Noah se sont aperçus tôt des difficultés de leur enfant. Leur fille, Maéli, âgée de 7 ans, a présenté un léger retard de langage qui s’est résorbé grâce à un suivi orthophonique.

Noah est suivi par une batterie de professionnels : un neurologue, des orthophonistes, tant au privé qu’au public, des éducatrices et d’autres. «Il y a de l’amélioration, mais les succès sont très petits» révèle sa mère. En revanche, ça se passe bien à l’école en classe de maternelle, dit-elle. «Il faut dire qu’on a travaillé fort pour qu’il arrive avec certains acquis» explique Mme Falardeau, seule à s’occuper de la famille la semaine, le père étant aux études à l’extérieur.

Chambre hyperbare

En désespoir de cause, en mars dernier, les parents se sont tournés vers la chambre hyperbare, un procédé qui consiste à faire respirer de l'oxygène à des concentrations élevées à un sujet placé dans un caisson fermé où la pression est augmentée. Ils ont loué l’équipement, fabriqué au Québec, pour une période de 40 jours.

«Dès la fin de la première semaine, on a constaté des améliorations chez Noah» note sa mère. À raison de deux périodes par jour d’une durée de 1 heure et demi chacune (compression et décompression comprises), le petit garçon s’est mis à faire des phrases plus pleines, à aller davantage vers les gens, à ajouter un peu plus de variété à sa nourriture. «Ce n’est pas miraculeux, mais nous sommes convaincus des bienfaits de la chambre hyperbare pour notre enfant» affirme Mme Falardeau. Malheureusement, ce traitement n’est pas couvert par l’Assurance maladie. Pour la location sur 40 jours, les parents ont dû débourser 3700$. Ils comptent louer à nouveau l’équipement en décembre.

Campagne de financement

Mme Falardeau travaille à l’extérieur, mais son conjoint est aux études. Le couple a trois enfants. Pour les parents, la solution consiste en l’achat d’une chambre hyperbare. Le hic, c’est le coût de la facture: 22 000$, une somme considérable. C’est pourquoi, ils ont décidé de lancer une campagne de financement auprès de la population au printemps dernier pour les aider à acquérir cet appareil.

À ce jour, la campagne a permis d’amasser 9000$, incluant des dons provenant de fondations. La famille se tourne maintenant vers le public pour atteindre la somme espérée. Les personnes qui veulent contribuer doivent faire parvenir leur chèque par courrier à SOS Handicapé, 194-A Liébert, Varenne (Québec) J3X 2J8. Sur leur chèque, les donateurs doivent obligatoirement écrire la mention pour Noah Dupuis.

Ça n’a pas été facile pour Mme Falardeau de lancer un appel au public, car elle voulait protéger la vie privée de sa famille. Elle l’a fait malgré tout dans l’espoir de permettre à son enfant d’avoir un jour une vie plus normale.

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