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Oléoduc: «Les municipalités ont peu de pouvoir» -mairesse Jocelyne Caron

Pendant que l'inquiétude couve au sein de la population relativement au projet d'oléoduc ÉnergieEst de TransCanada, les municipalités constatent qu'elles ont un pouvoir limité en ce qui concerne ce dossier qui relève du fédéral.

«Nous avons peu de pouvoir, sauf celui d'émettre nos opinions et de tenter de soumettre nos revendications» admet Jocelyne Caron, mairesse de Cap-Saint-Ignace. Ainsi, la Municipalité s'oppose au tracé proposé pour l'installation du pipeline sur son territoire, car il traverse de belles terres agricoles. À titre d'exemple, la mairesse mentionne que des pomiculteurs perdront des arbres qui devront être coupés pour le passage du pipeline. Seront-ils compensés suffisamment ?

 Comme si ce n'était pas assez, c'est aussi à Cap-Saint-Ignace que sera construite la station de pompage, «des installations qui requièrent un grand espace d'environ 300 mètres carrés» note Mme Caron. «Ce projet d'oléoduc provoque des inquiétudes. On a beau nous certifier que c'est sécuritaire, il y a quand même eu des incidents (fuite) dans le passé, par conséquent le risque est là» ajoute la mairesse qui estime que les inquiétudes sont fondées. Les citoyens craignent les fuites qui pourraient contaminer leur source d'eau potable.

 À la place, Cap-Saint-Ignace suggère d'utiliser les emprises de l'autoroute 20 pour le passage de l'oléoduc. «Nous avons demandé un tracé moins dérangeant. Je pense que cette demande est raisonnable et légitime» poursuit Mme Caron. En juillet dernier, le conseil municipal de Cap-Saint-Ignace a adopté une résolution s'opposant à la demande déposée par TransCanada auprès de la CPTAQ visant le passage du pipeline sur son territoire.

 
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