L'ex député de Montmagny - L'Islet - Kamouraska - Rivière-du-Loup entre 1993 et 2009, représentant du Bloc québécois et membre actif de l'exécutif national du Parti québécois, M. Paul Crête a accordé une entrevue à cmatv.ca afin de se prononcer sur l'actualité concernant son ancienne formation politique et sur l'état et l'avenir du Bloc Québécois.
Concernant la décision de Jean-François Fortin, maintenant député indépendant de Haute-Gaspésie-La Mitis-Matane-Matapédia, puisqu'il a claqué la porte du Bloc québécois mardi dernier en raison de divergences sur le style de gouvernance du nouveau chef du parti, Mario Beaulieu, monsieur Crête mentionne ; « C'est une décision un peu inexplicable et très étonnante. Je ne suis pas en accord avec ses explications et je lui ai d'ailleurs moi-même exprimé directement en lui rappelant que c'est le Bloc québécois qui l'a mis au monde en politique; les objectifs défendus ont toujours été les mêmes pour le Bloc.»
Questionné sur son appréciation personnelle du récent leader élu à la tête de la formation souverainiste québécoise au fédéral; «Bien que ce n'était pas le choix que j'ai appuyé, je me rallie à la décision des membres, c'est la démocratie, et il est temps de se serrer les coudes car le Bloc est toujours la meilleure option pour représenter le Québec à Ottawa.» de dire M. Crête en poursuivant ; « Il en sera de même à la prochaine élection fédéral. La population québécoise devra être attentive aux choix qu'elle fera à savoir qui est le mieux placé pour représenter leurs intérêts. À l'époque, elles ont été mieux défendus par les députés du Bloc que par tout ceux des autres partis et que par ceux qui sont en place actuellement.»
Puisque M. Crête n'est pas à l'exécutif du Bloc dans la circonscription, il n'a pu faire état de l'organisation bloquiste du comté, mais il considère que la prochaine campagne sera une lutte serrée entre les quatre partis siégeant actuellement à la Chambre des communes. «Le parti est en relance, il faut être réaliste, mais les chances sont bonnes de gagner la circonscription en présentant une candidature importante.»
Pour ce qui est des propos de Bernard Drainville qui disait récemment qu'il «fallait mettre de côté la souveraineté au profit de l'indépendance», l'ex-député dit que pour lui, «ce sont des mots qui expriment exactement la même chose; il faut être le plus précis possible afin d'expliquer les avantages d'être 100% en contrôle de ses décisions en tant que pays.»