Sylvain Fournier - L'OIE BLANCHE
Même si la valeur foncière des propriétés a grimpé, par exemple de plus de 15% en moyenne au niveau résidentiel sur le territoire de la ville de Montmagny, les contribuables magnymontois ont été jusqu?à maintenant peu nombreux à avoir contesté leur nouveau rôle d?évaluation ou leur compte de taxes.
À la MRC de Montmagny, la directrice générale Mme Nancy Labrecque a indiqué, lors d?un entretien téléphonique vendredi, que sept citoyens de Montmagny avaient, jusqu?à présent, effectué une demande de révision de leur rôle d?évaluation 2013.
À titre comparatif, en 2010, lors du dépôt du rôle d?évaluation de la Ville de Montmagny, 49 citoyens avaient présenté une demande de révision à la MRC. En 2007, lors d?un autre dépôt triennal, encore une fois 49 citoyens avaient déposé une demande de révision.
Selon Mme Labrecque, un très faible pourcentage de ces demandes aboutit devant le Tribunal administratif du Québec, l?instance décisionnelle dans les cas d?évaluation foncière. «En 2012, sur les 25 demandes de révision déposées, une seule s?est rendue devant le TAQ», a-t-elle donné comme exemple.
Pas comme en 2007!
À la Ville de Montmagny, le directeur du Service de la trésorerie, M. André Lévesque, a mentionné à L?Oie Blanche que le flot d?appels téléphoniques suivant l?envoi du nouveau compte de taxes n?avait pas été plus important qu?à l?habitude.
«Les gens appellent souvent pour poser des questions, mais ce n?est pas pour se plaindre outre mesure», a indiqué M. Lévesque en admettant quand même recevoir certains appels pour des gens se plaignant que la valeur de leur propriété avait trop grimpé. «Nous les référons à la MRC car ce sont eux, par le biais d?une firme externe spécialisée, qui déterminent la valeur foncière des propriétés», a?t-il expliqué.
M. Lévesque se souvient que les appels de contestation avaient été beaucoup plus fréquents en 2007, alors que la valeur des propriétés avait connu un bond important, surtout en raison des nombreuses transactions réalisées les années antérieures pour les terrains et propriétés situés en bordure du fleuve. Berthier-sur-Mer avait connu le même boum foncier quelques années auparavant, a indiqué M. Lévesque.
«C?est sûr qu?on ne vit pas actuellement la même situation qu?à Québec. À Montmagny, les citoyens ont reçu leur avis d?évaluation foncière quelques mois avant la réception de leur compte de taxes. Ils ont pu voir que la valeur de leur propriété avait grimpé. À Québec, en plus de d?autres facteurs découlant des fusions municipales, les citoyens ont reçu leur compte de taxes et leur nouvelle valeur foncière en même temps», a noté André Lévesque.
Chambre de commerce
Globalement, la valeur foncière du parc immobilier de la Ville de Montmagny frôle le milliard de dollars. Elle a connu une hausse de 13,5% par rapport au rôle précédent, soit de 772 millions $ à 941 millions $.
La hausse des valeurs des propriétés imposables du secteur résidentiel (bâtiments et terrains), toutes catégories confondues, se situe à 16,2%.
Au niveau commercial, la croissance des valeurs a atteint 9,5% alors qu?elle n?était que de 4,7% trois ans plus tôt. La valeur imposable des immeubles industriels a quant à elle connu une hausse de 5,6%, ce qui est supérieur aux hausses des années antérieures.
À la Chambre de commerce de Montmagny, la directrice générale Mme Myriam Bossé a indiqué que, malgré cette croissance de la valeur foncière chez les commerces et industries, cela n?avait pas causé de remous, ni de contestation, chez les membres de la Chambre. «Il n?y a en fait aucun gens d?affaires qui est venu se plaindre d?avoir reçu une hausse exagérée de leur valeur foncière ou de leur compte de taxes», a indiqué Mme Bossé.