Pierre Craig et la FPJQ fustigent un règlement municipal de Cacouna
Pierre Craig
Le président de la Fédération professionnelle des journalistes du Québec, Pierre Craig dénonce vivement l'existence d'un règlement de la municipalité de Cacouna qui empêche l'enregistrement des séances publiques.
Lundi soir le 4 août, les caméramans de TVA et Radio-Canada se sont vus refuser l'accès à la salle du conseil municipal sous prétexte qu'un règlement adopté en août 2012 interdit la captation d'images et de son lors des sessions du conseil municipal.
Dans le règlement en question, il est écrit, qu'un journaliste qui désire utiliser un appareil doit en faire la demande par écrit, au préalable, à la mairesse ou son représentant sous peine d'une amende minimale de 100 $ pour une première infraction.
Il n'en a pas fallu davantage au président de la FPJQ pour dénoncer publiquement cette entrave à la démocratie.
«En quelle année sommes-nous pour qu'une mairesse dise aux journalistes qu'ils n'ont pas le droit d'enregistrer une séance décrite comme publique par la loi? Est-ce qu'une caméra dérange à ce point la quiétude d'un conseil? Ce que la caméra fait c'est de transmettre l'information au public. Une telle décision est antidémocratique. C'est extrêmement grave», explique Pierre Craig. (Source Info dimanche)
Il aura fallu qu'un journaliste présent fasse pression, pour que le conseil municipal de Cacouna accepte cette fois-ci que la période de questions soit filmée.
Cependant, le règlement de la municipalité demeure toujours en vigueur.
Le Réseau d'information sur les municipalités de la MRC de Rivière-du-Loup a également condamné la municipalité de Cacouna pour avoir fait usage de son règlement anti-caméras afin de museler les journalistes lors de la séance du conseil du 4 août dernier.
Le Réseau estime que les événements et l'attitude du conseil ont démontré que l'application du règlement a été arbitraire et que les journalistes lésés devraient en contester la validité devant un tribunal pour cette raison.
Le Réseau ajoute que la transparence la plus totale devrait davantage être de mise pour le conseil de Cacouna, puisque TransCanada rémunère actuellement au moins 4 lobbyistes afin de faire pression sur la municipalité, selon le registre des lobbyistes du Québec.