L'invitation ayant été lancée par la Chambre de commerce de Kamouraska-L'Islet (CCKL) aux citoyens et élus de son territoire pour participer à une grande marche de mobilisation visant l'implantation du programme de médecine vétérinaire décentralisé de l'Université de Montréal à La Pocatière plutôt qu'à Rimouski, plus de 700 marcheurs et au moins une vingtaine de tracteurs agricoles, se sont mis en branle vers 14 heures dimanche dernier à destination des terrains de l'Institut de technologie agroalimentaire du Québec (ITAQ) et du Collège de Sainte-Anne-de-la-Pocatière.
Rappelons que, lors du dernier budget provincial, le gouvernement avait prévu une enveloppe de 100 millions $ pour réaliser le projet de formation décentralisée de médecine vétérinaire à Rimouski.
À la suite de cette décision, l'incompréhension, la déception et les nombreux questionnements ont émané de toute part en Côte-du-Sud et au Bas-St-Laurent lorsque l'information décortiquée a révélé que la région pocatoise avait été ignorée au moment d'évaluer le lieu d'implantation.
Le tollé trouvait par ailleurs son sens du fait que « Ville La Pocatière est une ville éducative et de recherche appliquée, caractérisée par l'excellence, dans l'histoire de la formation agroalimentaire depuis plus de 160 ans. La présence d'infrastructures, d'installations, d'équipements, d'une grande variété de grands animaux et de nombreux autres avantages déjà en place permettraient d'optimiser le budget déployé si l'implantation était faite à La Pocatière », a rappelé le président de la chambre de commerce Kamouraska-L'Islet Gabriel Hudon.
Porté par beaucoup d'espoir à la suite de cette action de mobilisation, lors de son allocution, après avoir rappelé les démarches entreprises et demandant un moratoire et une étude sérieuse et complète afin d'arriver à faire modifier la décision du gouvernement québécois en faveur de sa ville, le maire de Ville La Pocatière, Vincent Bérubé a invité les élus présents, préfets, maires, conseillers municipaux et par la suite, les candidats à l'élection provinciale du comté à venir le rejoindre sur la scène.
Une série de brefs discours ont suivi : messieurs Sylvain Roy, préfet élu de la MRC de Kamouraska, Nancy Dubé, directrice générale de la CCKL, André Simard, maire de Saint-Roch-des-Aulnaies et ancien directeur générale de l'Institut de technologie agroalimentaire ont pris la parole à tour de rôle.
Ayant tous vanté le potentiel présent dans le milieu pocatois comme étant un laboratoire d'apprentissage clinique exceptionnel à de futurs praticiens vétérinaires pour les grands animaux, les argumentaires et les plaidoyers allaient unanimement vers la requête de choisir La Pocatière.
« Il n'est pas trop tard, puisqu'à ce jour, seuls quelques milliers de dollars ont été dépensés pour réaliser des études de sols », de déclarer André Simard lors de son exposé.
En terminant, les candidats de Côte-du-Sud aux élections provinciales, un après l'autre, ont disposé d'approximativement une minute chacun pour s'exprimer sur le sujet. Fait à noter, Mathieu Rivest, candidat de la coalition avenir Québec (CAQ) était absent.
Plus tôt dans la semaine, ce dernier avait déclaré au journal Le Placoteux; « Mon corps n'y sera pas, mais mon cœur, oui », en ajoutant que s'il est élu, il poursuivra le travail entamé par sa prédécesseure, soit un comité de réflexion sur l'avenir de l'éducation agricole. »
Fermant les allocutions accompagnées de son candidat, la présence du chef du parti conservateur du Québec Éric Duhaime n'est pas passée inaperçue dans le paysage.
En effet, le chef a indiqué à la foule que sa présence avait pour but d'attirer l'attention du Québec tout entier sur ce dossier puisque plusieurs grands médias nationaux étaient sur place.
Reste à savoir si l'événement orientera un changement de décision advenant la réélection du gouvernement Legault…
Collaboration spéciale, Gérald Beaulieu.