Moisson Kamouraska dessert six MRC de Montmagny aux Basques. Ce sont plus de 81 000 personnes, 26 organismes et plus de 10 comités de bénévoles qui comptent sur Moisson Kamouraska.
Dans les dernières années, le visage des usagers a changé comme nous l’explique Mireille Lizotte :«Ça représente un nombre accru à nos comptoirs et aux cuisines collectives. Au début de la pandémie, les comptoirs d’aide alimentaire étaient fermés. On a vu monsieur-madame tout-le-monde se présenter et chercher de l’aide alimentaire. 65% de notre clientèle, ce sont des gens qui possèdent un emploi, des personnes âgées et des étudiants. Seulement 34,5% sont des gens sur l’aide sociale, ce n’est pas la majorité des 81 000 personnes. Il y a douze ans, les gens venaient aux six semaines, maintenant c’est aux quatre semaines et on voit aussi des gens qui viennent aux deux semaines. C’est vraiment très dur. L’inflation touche la classe moyenne, les personnes aînées et les étudiants.»
Dans les années covidiennes, le gouvernement provincial avait octroyé un plan d’urgence aux Banques Alimentaires de plusieurs millions de dollars. Ce plan viendra à échéance le 31 mars.
Mireille Lizotte ajoute : «Ce plan d’urgence nous permettait d’avoir des denrées qui provenaient d’achats provinciaux, de la part du gouvernement du Québec et qui descendaient dans les organisations comme Moisson Kamouraska et retombaient directement dans les organismes qu’on aidaient. Ces dons pouvaient être en fruits et légumes, en viande. Ces achats nous permettaient de répondre à de plus grands besoins. Maintenant, on arrive à la fin de nos achats. On sait que dans le budget un 2 millions $ a été annoncé pour l’achat provincial. C’est peu mais on va s’en satisfaire quand même. Ça représente, pour le réseau des Banques alimentaires, un mois d’achats sur l’ensemble du réseau des Banques alimentaires du Québec.»
La nouvelle gestion d’inventaire des grands épiciers a également un impact sur les Banques alimentaires du Québec et Moisson Kamouraska, comme nous l’explique Madame Lizotte : «Avant quand les épiciers faisaient le tour de leur inventaire, on était toujours le premier panier à qui s’était redistribué. Maintenant, on est le deuxième ou le troisième et souvent près de la poubelle. Malheureusement, rendu à nous la denrée n’est plus conforme ou aura très peu de succès dans l’assiette de notre consommateur.»
Les besoins sont donc de plus en plus criants.