À la suite du dépôt du budget fédéral, Action chômage Kamouraska s’est dit loin d’être impressionné par les mesures sur l’assurance-emploi. Selon l’organisme, le budget reste encore bien loin de corriger les torts causés par une décennie de gouvernement conservateur.
L’organisme kamouraskois se réjouit par contre que l’élément le plus controversé de la réforme, soit la définition d’emploi convenable, ait été éliminé. Cependant, les membres se demandent ce que fait le gouvernement Trudeau par rapport au Tribunal de la sécurité social et pour faire face au haut taux de chômage chez les travailleurs saisonniers des régions.
À cet effet, le gouvernement fédéral a réintroduit la mesure qui permettait de verser jusqu’à cinq semaines de prestations supplémentaires. « Le problème, c’est que cette mesure s’adresse dorénavant aux 12 régions qui ont enregistré la plus grosse hausse de leur taux de chômage et non celles où le taux de chômage est très élevé. Donc, malheureusement, aucune région du Québec ne pourra en bénéficier », déplore monsieur Alain Lagacé, coordonateur pour Action chômage Kamouraska.
De plus, l’organisme se dit déçu que le gouvernement ait prolongé jusqu’au mois d’août 2018 la règle de couper 50% des gains de travail lorsqu’un travailleur se trouve en période de chômage.
Action chômage Kamouraska souhaite, néanmoins, saluer l’abolition de la règle discriminatoire des nouveaux arrivants sur le marché du travail, qui les obligeait à cumuler 910 heures assurables afin d’être admissibles à l’assurance-emploi. L’organisme se réjouit également que le gouvernement fédéral investisse afin d’améliorer les services offerts aux chômeurs et d’accélérer le traitement des demandes de prestations.
Pour Action chômage Kamouraska, les mesures contenues dans le budget 2016 demeurent insuffisantes et des améliorations substantielles doivent être apportées au régime d’assurance-emploi afin qu’il protège réellement les gens qui perdent leur emploi.