Aller au contenu

Pour le syndicat de l'enseignement de la Côte-du-Sud, une entente « à rabais », c'est non!

C’est dans un communiqué de presse envoyé mardi aux médias locaux que le syndicat de l’enseignement de la Côte-du-Sud a dénoncé les propositions du gouvernement.

Voici le communiqué en question : 

Si le président du Conseil du trésor, M. Christian Dubé, s’est fait insistant pour poursuivre les négociations malgré la crise sanitaire qui prévaut au Québec, les résultats se font toujours attendre aux tables de négociation, où les porte-paroles patronaux n’ont manifestement pas les mandats nécessaires pour faire avancer les discussions, déplore le SECS-CSQ, qui a consulté ses membres à distance durant les derniers jours.

Les résultats de ces assemblées sont par ailleurs éloquents puisque 97 % des personnes consultées ont rejeté la proposition patronale qui leur a été faite le 22 mai, tandis que 98 % ont réitéré vouloir que la présente négociation se conclue par une entente qui apportera des améliorations aux conditions d’exercice des enseignantes et enseignants ainsi qu’une reconnaissance salariale de la valeur de leur profession.

« Ce sont des résultats vraiment très clairs que le Conseil du trésor doit entendre », a souligné Pascal Côté, président du SECS-CSQ.

« La proposition patronale qui nous a été présentée constitue une volte-face spectaculaire du gouvernement face à ses engagements électoraux. Nous ne sommes plus surpris de rien, puisque les revirements ont été nombreux durant la pandémie. Le gouvernement dit vouloir négocier, mais il doit comprendre que les enseignants ne signeront pas une entente au rabais. Les problèmes qui existaient avant la pandémie ne seront pas disparus par magie au sortir de la crise », a précisé M. Côté.

En effet, l’offre faite récemment aux enseignantes et enseignants par le Conseil du trésor ne propose rien pour les élèves en difficulté.

Elle recule sur l’engagement pourtant répété de la CAQ d’abolir les 6 premiers échelons de l’échelle salariale pour attirer de la relève dans la profession.

Elle vise un alourdissement de la tâche en augmentant de manière importante le nombre d’heures travaillées. La seule mesure mise au jeu pour retenir les enseignantes et enseignants plus expérimentés est une augmentation salariale d’un maximum de 2,5 % aux quelque 800 profs qui pourraient acquérir le statut d’« enseignants émérites », contrairement aux augmentations de 5 % faussement véhiculées par le Conseil du trésor.

Pire encore, ce nouveau statut mal défini semble davantage destiné à soulager les directions qu’à valoriser la profession enseignante.

Le Syndicat de l’enseignement de la Côte-du-Sud déplore au passage l’importante différence entre le discours public du gouvernement et ce qui se déroule réellement aux tables de négociation.

Rappelons que, tout comme la FSE-CSQ à laquelle leur syndicat est affilié, les enseignantes et enseignants du SECS veulent :

·Une composition de la classe offrant des conditions propices à un enseignement et à des apprentissages de qualité;

·Des services aux élèves correspondant à leurs besoins;

·Une tâche supportable qui ne les épuise pas;

·Une reconnaissance de leur profession à sa juste et pleine valeur, particulièrement quant à la rémunération;

·Une réduction du niveau de précarité et de meilleures conditions d’insertion professionnelle afin que la relève ne quitte pas massivement la profession et que les plus expérimentés y restent.

Commentaires