Pour se plaindre pendant les vacances; le Protecteur du citoyen
Au dire du chroniqueur Richard Martineau, ce qui est généralement reconnu « On est fin, au Québec, répétons-nous sans cesse. On est chaleureux, on est gentils.» Mais selon lui, « Désolé, mais on n'est pas gentils, on est bonasses, on a une peur bleue de la chicane, on se fait tondre la laine sur le dos sans dire un mot, en espérant que notre gentillesse légendaire nous vaudra des indulgences.»
Alors que plusieurs bureaux de comté des députés provinciaux et aussi fédéraux sont fermés pour quelques semaines en raison des congés estivaux, (s.v.p. vérifiez pour votre région) le malheur lui ne prend pas de vacances.
Souvent considéré comme étant la porte de la dernière chance pour certains citoyens au seuil du désespoir devant des ennuis qui impliquent le gouvernement ou l'un des services dispensés au citoyen par la fonction publique, le représentant du peuple élu dans leur circonscription électorale devient fréquemment le bon père de famille vers qui on se tourne lorsque le désespoir prend le dessus.
Au provincial, saviez-vous que le Protecteur du citoyen a pour mission de prévenir et de corriger les erreurs ou les injustices commises à l'égard de toute personne ou groupe de personnes en relation avec un ministère, un organisme du gouvernement du Québec ou une instance du réseau de la santé et des services sociaux?
Cet organisme impartial et indépendant examine les plaintes des personnes, entreprises, associations ou groupes qui croient avoir été traités de manière injuste ou incorrecte par un ministère ou un organisme du gouvernement du Québec ou encore par un établissement du réseau de la santé et des services sociaux (recours de deuxième niveau dans ce secteur, le premier étant le commissaire aux plaintes locales ou régionales).
Plus de 132 spécialistes formés en droits, en économie, en politique ou dans un domaine lié aux services sociaux et de la santé sont à votre disposition en tant que délégués de madame Raymonde St-Germain, Protectrice du citoyen. Selon Carole-Anne Huot, responsable des relations avec les médias, « Les demandes reçues sont stables à environ 20 000 annuellement. Sur 19 460 demandes l'an dernier, 52% ont été traités et 47.9% ont été renvoyées aux compétences relatives aux plaintes liées aux municipalités, aux sociétés d'État telles que la SAQ ou Hydro-Québec, ou encore au gouvernement fédéral. »
Pour toute plainte à formuler à l'égard d'un fonctionnaire ou d'un ministère, n'hésitez pas à communiquer avec l'un de ces agents. C'est un service gratuit. Votre plainte sera traitée en toute confidentialité. Plus de détails et de précisions sont disponibles au www.protecteurducitoyen.qc.ca.
Si vous croyez être dans une situation où vous estimez être lésé, cessez si c'est le cas d'être bonasse et agissez. En plus, ce service est en vigueur toute l'année; pas juste pour la saison des vacances.