Texte de Stéphanie Adams, étudiante option Médias du Cégep de La Pocatière
Les êtres chers, c'est le titre du dernier film d'Anne Émond, originaire de Saint-Roch-des-Aulnaies. Après Nuit #1, sorti en 2011, ce deuxième long métrage de la réalisatrice a été présenté en avant-première le mercredi 18 novembre dernier, au cinéma le Scénario de La Pocatière.
Le film suit les destins de David et sa fille Laurence. L'histoire débute en 1978 dans un petit village du Bas-Saint-Laurent, alors que la mort tragique de Guy ébranle la famille Leblanc. Pendant de nombreuses années, la cause réelle de son décès est cachée à certains membres de la famille, dont son fils David. À son tour, celui-ci fonde une famille avec sa femme Marie. Il élève ses enfants, Laurence et Frédéric, avec tout son amour, mais s'entremêle avec le mal de vivre qui le ronge. Sa grande sensibilité est mise en évidence, surtout à travers la dissimulation du suicide de son père, qui le poursuit sans cesse.
Après la présentation du film, Anne Émond a été chaudement accueillie par le public. Elle voulait aborder le suicide d'une autre manière, un peu plus subtile, précise-t-elle à propos de ses intentions. Elle ne voulait pas non plus donner de motifs clairs aux actes posés, car elle a voulu avant tout faire un film montrant qu'un homme peut avoir tout pour être heureux, sans parvenir à l'être.
Enfin, même si le suicide est le point de départ du film, la cinéaste assure ne pas avoir voulu que son film soit déprimant. « Je crois que c'est lumineux, même si c'est triste », affirme la jeune réalisatrice.
Les êtres chers, une touchante histoire sur l'amour filial, le secret, la transmission de valeurs et la rédemption.