Signe que les élections vont être déclenchées sous peu dans la belle province, le chef du Parti conservateur du Québec, Éric Duhaime était de passage vendredi dans la circonscription de Côte-du-Sud afin de rencontrer la population locale, dont certains élus, des hommes d'affaires, des agriculteurs ainsi que plusieurs partisans.
Visiblement, la présence du chef conservateur pique la curiosité de la population puisque lors de sa rencontre militante au Café Bistro Au Coin du Monde à Montmagny, la petite salle de réception était pleine à craquer avec, selon nos informations, plus de 50 personnes.
Soulignons que, juste avant le diner, M. Duhaime avait procédé, en compagnie de son candidat, Frédéric Poulin, à une visite de l'entreprise Acier Fortin située dans la capitale de l'oie blanche.
Ensuite, l'autobus de campagne conservatrice s'est déplacé à la Ferme Jeandon à Saint-Roch-des-Aulnaies où celui qui souhaite devenir premier ministre a rencontré près d'une trentaine d'agriculteurs et, également plusieurs maires du secteur, dont l'ex-député péquiste André Simard, le maire de Saint-Jean-Port-Joli, Normand Caron et celui de La Pocatière, Vincent Bérubé pour ne nommer que ceux-là.
Le principal sujet soulevé, avec les élus locaux était l'ITAQ, notamment le projet de Pavillon de médecine vétérinaire qui, rappelons-le, sera construit au coût de 100 millions $ à Rimouski alors que La Pocatière n'a pas été pris en considération par les décideurs…
Par ailleurs, concernant ce sujet dit sensible pour la population locale, M. Duhaime a promis un débat public sur la question en ajoutant que la meilleure façon de faire avancer favorablement ce dossier était d'élire Frédéric Poulin à l'Assemblée nationale pour représenter dignement la population sudcôtoise.
« On dit que la construction à Rimouski est déjà entamée, mais il n'y a personne, là-bas, qui a vu des travailleurs s'affairer à la tâche. Est-ce que tout est encore au niveau théorique ? Je l'espère, parce que ce n'est pas vrai que tout va s'en aller à Rimouski sans qu'il y ait un débat public et ce n'est pas parce qu'une députée (Marie-Eve Proulx) a dormi au gaz qu'une population va se faire passer un sapin (…) Je pense que les citoyens de Côte-du-Sud méritent davantage d'avoir un représentant qui va défendre les intérêts du comté à l'Assemblée nationale que d'avoir une députée qui défend les intérêts de la CAQ en Côte-du-Sud », a mentionné avec conviction M. Duhaime avant d'ajouter qu'il souhaitait fortement que La Pocatière demeure le berceau de l'agriculture en Amérique.
Par ailleurs, le chef conservateur et son candidat local ont promis qu'ils seraient à la marche citoyenne organisée par les membres du comité de mobilisation et la Chambre de commerce de Kamouraska–L'Islet qui aura lieu le dimanche 11 septembre prochain, et ce, afin de dire haut et fort au gouvernement Legault que la région désire que l'option La Pocatière soit considérée pour l'implantation du programme de médecine vétérinaire.
« Si le gouvernement de la CAQ a choisi Rimouski sans daigner prendre en considération La Pocatière pour construire son Pavillon de Médecine vétérinaire et qu'il continue dans cette voie, c'est parce qu'il cherche à se faire élire là-bas tout en tenant les électeurs de Côte-du-Sud pour acquis », a-t-il affirmé.
Éric Duhaime perplexe face aux versions des faits de Marie-Eve Proulx en lien avec le retrait de sa candidature
Concernant maintenant la saga entourant le retrait de Marie-Eve Proulx de la vie politique, le chef conservateur a eu du mal a expliqué la situation, car, dit-il, il y a plusieurs contradictions dans les versions entendues.
« C'est très difficile de comprendre ce qui se passe avec Marie-Eve Proulx et M. Legault. Il y a à peine deux semaines, le premier ministre la défendait bec et ongles, car il disait croire en sa version plutôt qu'à celles des victimes et, ensuite de ça, Mme Proulx nous annonce en conférence de presse qu'elle a pris sa décision vendredi passé et qu'elle a appelé M. Legault pour lui annoncer, pour finalement découvrir que, pendant la fin de semaine suivante, elle continuait à faire campagne… Qui dit vrai ? On n'en a aucune espèce d'idée (…) il y a beaucoup de versions qui sont contradictoires à l'heure actuelle et on a beaucoup plus de questions que de réponses », a expliqué, perplexe, M. Duhaime.
Après la rencontre, l'aspirant premier ministre s'est dirigé au Festival du Bûcheux à Saint-Pamphile où il a rencontré la population du secteur.