Présence hâtive de la faune sur nos routes, prudence accrue exigée pour les automobilistes

C’est une scène de plus en plus fréquente au printemps alors que les cerfs, orignaux, ours et même caribous s’invitent aux abords de nos routes.

Cette année, leur présence se fait sentir plus tôt qu’à l’habitude, forçant le ministère des Transports et de la Mobilité durable à lancer un appel urgent à la prudence.

Entre l’aube et le crépuscule, les risques de collision avec ces animaux sont décuplés. Ces moments de la journée coïncident avec leurs périodes de plus grande activité. Et même si des mesures ont été mises en place comme des clôtures anti-cervidés et plus de 170 passages fauniques répartis sur le réseau, la vigilance des automobilistes demeure la meilleure solution pour prévenir les accidents.

Entre 2021 et 2023, en moyenne, 7 330 collisions impliquant la grande faune ont été répertoriées chaque année au Québec. Parmi celles-ci, les cerfs de Virginie, aussi appelés chevreuils, dominent largement le palmarès avec 6 741 incidents. Les orignaux, les caribous et les ours noirs totalisent quant à eux 589 accidents.

Le ministère rappelle quelques conseils de sécurité essentiels dont celui de ralentir dès qu’on soupçonne la présence d’un animal, éviter les manœuvres brusques et signaler aux autres conducteurs la possible présence d’un cervidé en actionnant ses freins à plusieurs reprises. En cas de collision imminente, il vaut mieux freiner progressivement plutôt que de tenter une manœuvre d’évitement dangereuse.

Ce ne sont pas que les régions forestières qui sont touchées puisque les animaux peuvent surgir n’importe où, sur n’importe quelle route, à n’importe quel moment. À cet effet, la prudence est de mise partout au Québec, pas seulement dans les secteurs réputés pour la faune.

Le Ministère invite aussi les usagers à signaler toute situation dangereuse en composant le 511 car un simple appel peut éviter plusieurs des accidents.

Alors que la nature se réveille, il est crucial que chacun redouble d’attention. Le partage de la route avec la faune fait partie de notre réalité québécoise sur ce grand territoire où humains et animaux cohabitent. La vigilance pourrait bien sauver des vies.