À la veille d’une élection provinciale, de nombreux dossiers monopolisent l’attention médiatique afin de soutirer les avis des différents partis. À la suite de la pandémie mondiale, qui laisse encore des traces deux ans plus tard, il est évident que le sujet de la santé est sur toutes les lèvres. En pleine rentrée scolaire, les infrastructures d’apprentissages, les enseignants et le personnel scolaire ont aussi beaucoup d’oreille. Ce sont tous des points importants à débattre. Mais qu’en est-il des entreprises du Québec ? Y a-t-il encore un parti dont le sort de nos gestionnaires et de leur dur labeur importe réellement ?
En tant que présidente de la chambre de commerce et d’industrie de la MRC de Montmagny, mais aussi comme entrepreneure, c’est impossible de compter combien, depuis plus de trois ans, j’entends des histoires d’horreur sur des gens qui ont tout perdu monétairement… et mentalement.
Un entrepreneur ne se lance pas en affaire pour ne plus avoir de vie pour devoir s’assurer d’offrir un semblant d’horaire convenable à sa clientèle.
Il ne se lance pas en affaire non plus pour perdre, mois après mois, de l’argent durement gagné pour permettre de continuer. Un entrepreneur se lance en affaire, car il a la PASSION, le leadership et le talent.
Avec les conditions actuelles sur la pénurie de main-d’œuvre, l’inflation qui ne cesse de gruger les pauvres profits des entreprises et les nombreuses contraintes reliées à l’absentéisme avec la COVID, la gestion familiale des employés, la liste d’obstacles, ne cesse d’augmenter. Malgré cela, le sujet continue de passer loin derrière dans les sujets abordés en vue de la prochaine élection provinciale.
Nous avons un devoir social en tant que société en santé de soutenir nos entreprises, qui permettent au Québec d’avoir une économie stable et prospère. En ce moment, une grande majorité d’entreprises se sent oubliée et laissée à elle-même.
C’est assez, cette époque où nous avions l’idée que nos entrepreneurs font de « l’argent comme de l’eau ».
Les chiffres sur les faillites potentielles à venir, les pertes financières prévues dans les prochaines années et le taux alarmant d’employés manquants au Québec sont là pour le prouver.
La santé de nos entreprises et le support du gouvernement à celles-ci doivent devenir une priorité, au même titre que l’éducation et la santé.
Nos entreprises sont la fondation de notre société, et, sans fondation, aucun mur ne va tenir. À tous les partis en élections dès ce 28 août 2022, on veut vous entendre haut et fort :
Que ferez-vous pour nous ?
Alexandra Lemieux, présidente de la CCIM, vice-présidente chez Vitrerie LC
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