Malgré des investissements importants de fonds publics de la part du gouvernement provincial, Bombardier continue, depuis plusieurs mois, d'abolir et de relocaliser plusieurs postes occupés par des travailleurs de la Belle Province.
Nous pouvions lire dans le Journal de Québec de jeudi matin qu'à l'automne dernier, l'entreprise comptait 17 500 employés au Québec, alors qu'aujourd'hui, elle n'en compterait plus que 16 800, sans compter les 2 400 mises à pied annoncées mercredi par la compagnie.
On le rappelle, Bombardier avait annoncé mercredi qu'elle allait mettre à pied 7 000 personnes dans le monde, dont 2 400 au Québec et plus de 1 000 en Irlande. Les employés québécois qui travaillent sur le CSeries devraient, cependant, voir leur nombre augmenté.
Dans la région de la Côte-du-Sud, il a été annoncé que les employés de l'usine de La Pocatière seraient épargnés pour le moment. Cependant, il n'y a aucun contrat à La Pocatière une fois celui du renouvellement des voitures de métro terminé. Les employés pocatois savent que rien n'est assuré après 2018.
À l'heure actuelle, environ 200 employés travaillent à cette usine, qui, dans ses beaux jours, comptait plus de 1 200 travailleurs. À court terme, Bombardier prévoit engager 55 nouvelles personnes pour accélérer la construction des voitures de métro. Ceci vient mettre un baume temporaire sur plaie, mais les employés voient l'année 2018 arriver très rapidement.
Toujours selon le Journal de Québec, l'usine de La Pocatière a, entre autres, perdu son lustre en raison du recours aux usines mexicaines, à la sous-traitance pour la fabrication de pièces et à l'évolution de la technologie. Le Buy American Act, qui a augmenté la proportion de contenus américains dans les contrats aux États-Unis, a aussi eu impact.