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Québec veut bannir les cellulaires à l'école dès 2025

Crédit photo: Pixabay

Un changement majeur pourrait bientôt transformer les journées scolaires au Québec alors que la Commission spéciale sur les impacts des écrans chez les jeunes recommande l’interdiction complète des appareils mobiles personnels dans toutes les écoles primaires et secondaires de la province, dès la rentrée 2025-2026.

Dans son rapport intérimaire déposé mardi, la Commission propose que les cellulaires, écouteurs et autres appareils soient proscrits jusqu’à la fin des cours, et ce, même sur le terrain de l’école.

Cette recommandation vise à créer un environnement d’apprentissage plus sain et moins distrayant, alors que les préoccupations entourant la santé mentale, la concentration et la réussite scolaire des jeunes sont en croissance.

Il existe toutefois des exceptions prévues, notamment pour des raisons pédagogiques, médicales ou en lien avec des besoins particuliers d’adaptation ou d’apprentissage.

Pour assurer une application uniforme à travers le Québec, la Commission souhaite une directive claire du gouvernement. Elle propose aussi que les modalités d’application soient déterminées localement, en collaboration avec les directions d’école, les enseignants, les parents et les élèves.

Selon des données récentes, 98 % des adolescents québécois, de 12 à 17 ans, possèdent un téléphone intelligent, et près de 80 % l’apportent à l’école quotidiennement. Une étude menée en 2023 a démontré que plus de 60 % des enseignants constatent une baisse de l’attention en classe en lien direct avec l’usage du cellulaire.

La Commission encourage également le ministère de l’Éducation à soutenir les établissements scolaires dans la mise en œuvre de cette interdiction. Elle recommande notamment de favoriser l’accès à des activités sans écran et de déployer des initiatives de sensibilisation auprès des jeunes.
 

Ce rapport intérimaire vise à permettre au gouvernement d’agir dès maintenant pour préparer une rentrée 2025-2026 plus équilibrée sur le plan numérique. Le rapport final de la Commission est attendu d’ici le 30 mai.

Cette démarche s’inscrit dans un effort plus large pour préserver la santé mentale et le développement des jeunes, alors que plusieurs études internationales sonnent l’alarme sur l’impact de l’hyper connectivité chez les enfants et les adolescents.
 

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