En 2005, en raison d'un bilan routier qui se dégradait constamment depuis le début des années 2000, le gouvernement du Québec a mis de l'avant une série de mesures pour réduire le nombre de décès et de blessés sur les routes. À la suite des recommandations de la Table québécoise de la sécurité routière, le gouvernement a décidé de mettre à contribution les nouvelles technologies afin d'assurer le contrôle de la vitesse et le respect des feux rouges.
Le gouvernement a donc déployé, en 2009, 15 radars photo et appareils de surveillance aux feux rouges dans les régions de Montréal, de Montérégie et de Chaudière-Appalaches. Ce projet pilote, connu sous le nom de Phase 1, visait à évaluer les effets de ces nouvelles technologies sur le respect des limites de vitesse et des feux rouges.
Leur utilisation permanente a finalement été confirmée en juin 2012, et leur champ d'action a été étendu aux zones scolaires et aux zones de chantiers routiers.
Objectif
L'objectif du gouvernement est d'améliorer la sécurité des usagers de la route et, par le fait même, le bilan routier. Cette technologie vise à changer le comportement des conducteurs afin de réduire le nombre d'accidents et de victimes de la route.
La vitesse excessive et le non-respect des feux rouges sont des facteurs importants d'accidents de la route. Au Québec, 37 % des décès de la route sont liés aux excès de vitesse et 25 % des accidents corporels survenus à un carrefour muni de feux de circulation sont causés par le non-respect des feux rouges.
La présence des radars photo fixes et des appareils de surveillance aux feux rouges, qui est toujours signalisée à l'avance, a un effet direct sur le comportement des conducteurs parce qu'elle modifie leur perception du risque d'être interceptés.
Effet sur le nombre d'accidents
Depuis l'installation de ces dispositifs, la réduction du nombre d'accidents aux endroits où sont installés les radars photo et les appareils de surveillance aux feux rouges est de l'ordre de 59 % pour les radars photo fixes, de 41 % pour les appareils de surveillance aux feux rouges, et de 26 % pour les radars photo mobiles.
Pour les mêmes périodes, les résultats du bilan routier du Québec montrent une réduction de 23 % du nombre de tous les accidents et une diminution de 16 % des accidents corporels.
Critères de sélection des endroits
Pour commencer, les villes et le Ministère déterminent des sites où l'utilisation de radars photo ou d'appareils de surveillance aux feux rouges serait appropriée. Ensuite, un comité d'experts, composé de représentants du ministère des Transports, du ministère de la Sécurité publique, de la Sûreté du Québec et, lorsqu'elles sont concernées, des villes, choisit les sites en fonction de critères précis tels que :
Où vont les montants des amendes?
En vertu de la Loi sur le ministère des Transports, les amendes et les frais qui proviennent des infractions détectées par les radars photo et les appareils de surveillance aux feux rouges sont portés au crédit du Fonds de la sécurité routière. Ces sommes ne peuvent être affectées qu'au financement de mesures ou de programmes de sécurité routière et d'aide aux victimes de la route.
La mise en place et l'exploitation des radars photo et des appareils de surveillance aux feux rouges sont les premières mesures financées par le Fonds de la sécurité routière.
Une nouvelle phase de déploiement (Phase 2)
Depuis l'automne 2015, le gouvernement met graduellement en service 36 nouveaux appareils sur le territoire des villes et des régions ciblées. Ceux-ci s'ajouteront aux 15 déjà en service.
La moitié des nouveaux appareils sera déployée sur des chemins publics desservant certaines municipalités dont l'entretien relève du ministère des Transports et dont la surveillance est assurée par la Sûreté du Québec. Ces municipalités sont situées dans les régions de la Capitale-Nationale, de la Chaudière-Appalaches, de la Montérégie, de Montréal, de Laval, des Laurentides et de Lanaudière.