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RÉAL LAVERDIÈRE PARLE DU TRAITEMENT RÉSERVÉ AUX MILIEUX DÉVITALISÉS AU CONGRÈS DE LA FPJQ

REAL
Michel Chassé-L?OIE BLANCHE

Un journaliste doit-il tenir compte des sensibilités locales quand il traite d?une communauté plus fragile? Tel était la question lancée lors d?un atelier du congrès de la Fédération professionnelle des journalistes qui avait lieu du 16 au 18 novembre à Saint-Sauveur. Et pour y répondre, la FPJQ avait invité entre autres M. Réal Laverdière, maire de Saint-Pamphile et préfet de la MRC de L?Islet, qui avait réagi à l?époque à une série de reportages du Journal de Québec sur les milieux dévitalisés, dont la MRC de L?Islet.

Dans son intervention, M. Laverdière a fait ressortir trois points. D?abord, l?importance du rôle joué par l?information dans un milieu donné: «Les éléments rapportés dans le reportage sur les milieux dévitalisés étaient vrais. Mais le journaliste n?aurait-il pas dû parler des efforts que nous faisions pour améliorer la situation».

Le deuxième point abordé par M. Laverdière portait sur les effets à court terme d?un tel reportage: «Ça conforte d?abord les chialeux dans leur rôle de chialeux et, à l?inverse, ça constitue une véritable douche d?eau froide pour ceux qui travaillent à améliorer les choses. Enfin, quel message envoie-t-on aux gens de l?extérieur? Celui de ne pas venir ou de ne pas faire affaire avec la MRC de L?Islet?».

Troisièmement, M. Laverdière a souligné que la concentration de la presse générait des problématiques particulières, du genre «Saint-Pamphile en Gaspésie»! Il déplore également le fait que les grands médias ne débarquent en région que lorsque la situation tourne mal: «Quand tu vois arrivé un journaliste d?un quotidien, tu te dis ??Oups, j?ai manqué quelque chose??».

Dévitalisation

Selon M. Laverdière, la baisse des naissances et des emplois constituent deux des principaux facteurs de la dévitalisation d?un milieu: «Dans le monde du travail, les entreprises doivent s?adapter. La technologie fait qu?on a besoin de moins de travailleurs. Si nos deux grandes scieries ne s?étaient pas adaptées, c?est la totalité de leurs emplois que nous aurions perdu. Nous devons vivre avec ça et trouver de nouvelles façons de faire».

Le maire de Saint-Pamphile ne compte pas sur l?immigration pour repeupler les régions: «Sur les 50 000 immigrants qui arrivent au Québec à chaque année, 40 000 optent pour Montréal».

26 ans

M. Laverdière a déjà confirmé qu?il se retirera de la politique municipale en novembre 2013: «J?ai annoncé ma décision assez tôt pour que les éventuels candidats aient le temps de s?organiser» de conclure celui qui entreprendra une 26e et dernière année à la mairie de Saint-Pamphile en janvier prochain.

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